La petite fille qui aimait Tom Gordon
		King, Stephen Edition : Albin Michel 2000, 280 pages ISBN : 2-226-11523-4 19,10 €

Trisha McFarland a neuf ans. Sa maman ajoute toujours qu'elle fait grande pour son âge, mais est-ce vraiment important lorsqu'on s'égare seule dans une immense forêt du Maine occidental ? Et tout ça pour avoir eu envie de faire pipi alors que son frère et sa mère marchaient devant en se disputant ! Tant et si bien qu'ils n'ont pas remarqué qu'elle quittait la piste des Appalaches pour satisfaire un besoin naturel en fin de compte pas si pressant que ça. Oh comme Trisha regrette, maintenant. Personne ne répond à ses appels, et elle est bel et bien perdue au coeur de ces bois gigantesques.

La fillette va se rendre compte à ses dépends que la vie possède des dents. Et, lorsque lui vient le désir de mordre, ça fait mal, très mal. Trisha se met en route, poussée par une seule idée : rejoindre la civilisation. Puis, tandis que ses forces s'amenuisent, ne subsiste plus en elle que le farouche désir de survivre, un instinct jailli des tréfonds de son être, le même antique instinct qui a permis jusqu'à présent à la race humaine de persister à la surface de cette Terre. D'autant plus que, Trisha le sent, quelque chose d'autre rôde dans la forêt. Quelque chose qui attend son heure, impavide. Quelque chose qui ne demande rien de mieux que de dévorer une fillette épouvantée.

Voici un roman qui sort des sentiers battus, c'est le cas de le dire... Stephen King signe là un nouveau chef d'oeuvre en se glissant dans la peau de Trisha McFarland. Terreurs et croyances enfantines parsèment ce roman qui fleure bon l'enfance, un domaine que Stephen King maîtrise à la perfection, il l'a prouvé avec CA. Et on ne peut que rester admiratif devant l'obstination de la fillette à survivre dans ce milieu pourtant hostile, une obstination qui vous poussera sans doute à dévorer ce livre jusquau bout.