Des Gaulois aux Gallo-Romains
		Coulon, Gérard Edition : Gallimard Jeunesse, Collection : Les yeux de la découverte 2008, 64 pages ISBN : 978-2-07-061372-4 14 €

Henry Salvador le regretté chantait "Nos ancètres les Gaulois" dans sa chanson Faut rigoler. Si cette expression est fortement humoristique, vu l'origine de M. Salvador, elle l'est aussi quand on compare les différentes invasions barbares qui ont contribué à l'Histoire de France. Néanmoins, il est de la croyance populaire que les premiers fondateurs de notre pays sont les Gaulois... et ceci peut s'expliquer par l'incroyable destin qui est le leur. Dans ce documentaire, Gérard Coulon va s'attarder sur les points forts et points faibles de ce peuple Celtique, formé d'une soixantaine de tribus éparses, qui a fait trembler l'Empire Romain.

Peuple guerrier, il est aussi bien organisé socialement, y donnant des notions solides de la famille. Maîtres incontestés de l'âge de fer, ils savaient créer armes, cottes de maille mais aussi nombre bijoux ou statues. Leur organisation qu'elle soit en terme de défense d'une oppida ou agricole avec une ferme qui n'est pas si différente de nos constructions. Et malgré leur piété devant leurs dieux, tels Cernunnos ou Teutatès, cela n'a pas suffit à enreyer l'ambition de Jules César pendant la Guerre des Gaules, guerre qui marquera aussi le déclin de Massilia qui avait choisi le parti de Pompée.

Dès lors, la Gaule va se romaniser. Coupée en quatre partie, de façon fort étrange d'ailleurs, autour de Lyon comme capitale des Gaules, et de civitates c'est à dire zone administrative liée à une cité. On y découvre aussi le principal artisan du basculement des anciens Gaulois vers des citoyens de Rome, l'empereur Claude, qui fit un discours historique devant le Sénat en 48.

Que de détails intéressants ! J'ai ainsi été surpris de l'importance exagérée de Vercingétorix due à une embellisation du XIX^ème siècle, ou encore de la révolte en 70 qui force les Gallo-Romains à faire le choix de rester fidèles à Rome. Nul doute que les jeunes amateurs de l'antiquité y voient là un bon moyen de s'intéresser aussi à l'antiquité gauloise et non plus simplement aux plus attrayantes égyptiennes ou grecques.