La voie des chimères (Les Cavaliers des Lumières - Tome 2)
		Aubert, Brigitte & Cavali, Gisèle Edition : Plon, Collection : Jeunesse 2008, 308 pages ISBN : 978-2-259-20774-4 13,90 €

Après les évènements survenus à Torfed et la victoire des Cavaliers des Lumières sur les cohortes de Barbarians, Théodora, alias Fennec des Sables, a été transformée et transportée. Elle se retrouve donc dans le bush australien sous la forme d'un dingo, cette espèce de chien sauvage qui ressemble beaucoup à un fennec. Inquiète, elle se souvient qu'un des Cavaliers, Owen, habite en Australie. Elle va donc se mettre à sa recherche dans l'espoir de retrouver sa forme humaine.

De son côté, Owen doute. Après la victoire, il aurait dû être heureux, mais il sent comme un vide, un manque. Déjà, il n'arrive plus à se connecter au jeu et donc à rentrer en contact avec les autres Cavaliers. De plus, il éprouve un sentiment partagé à l'égard de Yaminder, le chef suprême de Barbarians. Est-ce que ce sentiment n'est pas anormal alors que Yaminder est un ennemi implacable et on ne peut plus dangereux pour l'humanité ?

Bruce, un ami aborigène, va cependant l'aider à trouver sa voie. Celle des chimères ?

Autant le dire tout de suite, j'ai été enchanté par ce deuxième tome de Les Cavaliers des Lumières. Le premier tiers, qui se passe intégralement en Australie au côté d'Owen, nous fait découvrir cette contrée éloignée et pourtant riche en élément qui ne peuvent qu'intéresser un esprit qui n'est pas insensible au mysticisme. Même s'il faudra aller soi-même se documenter si le sujet nous intéresse, les quelques pistes énoncées sont un bon départ. Et surtout, elles cadrent parfaitement avec l'ambiance de cette série.

J'ai un peu plus de mal avec les incertitudes constamment rappelées d'Owen. C'est un jeune homme adopté qui doute, ce qu'on ne peut lui reprocher. Mais ce sujet est un peu trop répété à mon goût. Cela n'empêche pas l'action d'avancer à grand pas. Par contre, vu que ce tome a donné la part belle à Owen, je ne crains que la série ne se conçoive comme une découverte des cultures et des pays de chacun des Cavaliers. Ce qui serait un rien dommage parce que trop linéaire.

On peut aussi regretter quelques incohérences dans la récit. Par exemple, quand Owen et Théodora rencontrent le lucide dans la grotte, on parle du Sorry Day comme se déroulant le lendemain. Les préparatifs pour s'y rendre effectuées, les deux jeunes partent avec d'autres personnes pour la ville de Canberra. Et là, le voyage dure plusieurs jours et, à leur arrivée, le Sorry Day est à nouveau le lendemain. Ce n'est pas quelque chose de foncièrement dérangeant pour l'histoire en elle-même mais un rien agaçant pour qui lit attentivement.

Donc, Les Cavaliers des Lumières continuent de nous décrire avec passion les aventures de ces jeunes un peu paumés qui avaient recherchés refuge dans un jeu vidéo pour être finalement rattrapés par leur destinée.