Aristide
		Friedman, Rosemary Edition : Gallimard Jeunesse, Collection : Voyage en page 2008, 95 pages ISBN : 9978-2-07-061762-3 2,50 €

Aristide est un garçon chanceux. Sa mère est très belle, son père très intelligent, et sa grand-mère est très... gentille. A tel point qu'au mois de juillet, elle emmène Aristide avec elle en vacances dans une petite ville du Pas-de-Calais appelée Le Touquet. tout irait donc pour le mieux si la grand-mère d'Aristide ne passait pas son temps à l'interpeller sur la plage pour un oui ou pour un non.

Heureusement, Aristide a le droit de s'acheter un beau cadeau, et il prend son temps pour le choisir. Finalement, il se décide pour un joli matelas pneumatique bleu et blanc, avec un hublot transparent pour regarder les poissons. Il l'essaye le matin suivant, avec bonheur, et l'après-midi aussi, après qu'ils aient mangé leur friture.

Mais voilà, Aristide s'amuse tellement sur le matelas qu'il en oublie sa grand-mère, et principalement le fait que cette dernière ne le rouspète plus. Et pour cause : elle a fait un malaise sur la plage et personne n'a vu son petit-fils dériver...

Le hasard a fait qu'une fois le livre lu, je me suis retrouvé dans une classe de CE2, avec des élèves âgés de 7 à 10 ans. Quel beau panel pour tester un livre écrit pour cette tranche d'âge ! Sitôt pensé, sitôt testé. J'ai lu des passages du texte par épisode pendant deux semaines. Le résultat est sans équivoque. Après le passage du début, lent et somme toute peu attractif, l'épisode du malaise les a tous captivé... et plus encore celui de la traversée de la Manche.

Puis quand Aristide arrive en Angleterre, je n'ai guère de difficulté à passionner les élèves, tout heureux de pouvoir suivre ces aventures hors du commun. Comment donc arrêter une guerre ? A travers des paragraphes parfois clichés (comme les garçons français qui boivent du vin dans un peu d'eau ou du café au lait le matin), Rosemary Friedman aborde des sujets parfois délicats avec beaucoup de sensibilités comme la maladie de ses proches, les fugues, la naïveté des enfants.

Au final, mes élèves ont adoré cette histoire. Que rajouter de plus ? Qu'il s'agit là d'un livre coédité par la SNCF avec des jeux à la fin, et pas cher. Du tout bon quoi.