Le chant du dauphin
		St John, Lauren Edition : Folio Junior 2008, 305 pages ISBN : 978-2-07-061027-3 6,40 €

Alors que ses parents sont morts prématurément dans l'incendie de leur maison londonienne dans La girafe blanche, Juliette est venue vivre chez sa grand-mère Gwyn Thomas, une dame de caractère, dans une réserve du Cap, en Afrique du Sud. Juliette s'y était ainsi fait une inestimable amie en la personne de Jemmy, une très rare girafe blanche, avec laquelle la jeune fille aime braver les interdits pour se promener. Et c'est bien là que va démarrer cette histoire, avec une dispute fort animée entre Juliette et sa grand-mère, à cause dune balade nocturne pourtant fort dangereuse.

Et Juliette a des cauchemars récurrents autour de requins et d'eaux très profondes, dernièrement : il faut dire que la jeune fille doit se rendre au Sardine Run, un évènement unique autour de la migration de millions de sardines : ce spectacle a été choisi par l'école de Juliette, qui doit s'y rendre avec tous ses camarades, le discret Ben en tête.

Mais le bateau est vite pris dans une tempête, et sept enfants, dont Juliette et Ben, vont se retrouver par dessus bord, dans une eau froide infestée de requins. Les enfants ne devront leur salut qu'à une troupe de dauphins, qui les emmène sur une île déserte, où la débrouillardise sera le maître mot. Mais rapidement, deux clans vont se former : Juliette et Ben dun côté, et tous les autres, un méchant garçon nommé Claudius en tête, dans l'autre camp.

Avec des ressources insoupçonnées, les gamins vont parvenir à survivre. Et très vite, il va falloir venir en aide aux dauphins, qui leur ont précédemment sauvé la vie : à priori, l'île n'est pas si éloignée que ça de la civilisation, et elle semble être le théâtre d'essais dengins comme des sonars, ou même des mines, qui ne font pas vraiment bon ménage avec la faune de ces si jolis fonds marins.

Après la réserve africaine de Sawubona et sa fameuse girafe blanche, Lauren St John nous emmène sur de paradisiaques îles, si tant est que l'on est touristes et non pas naufragés. Les deux groupes d'enfants sur une île déserte feront immanquablement penser à Sa majesté des mouches, mais la rivalité entre deux clans est loin d'être le seul aspect développé ici. D'ailleurs, rapidement, les rivalités idiotes font place au bon sens de chacun pour venir à bout de l'adversité.

Il est fort agréable de voir ces gamins se débrouiller et se surpasser pour survivre, et il est fort agréable de parcourir ces chapitres qui s'enchaînent efficacement, à un rythme soutenu : comme le roman précédent, La girafe blanche, ce dernier opus est à mettre entre toutes les mains, jeunes et adultes !