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La Fée des Dents |
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Joyce, Graham Edition : Bragelonne
2008, 355 pages
ISBN : 978-2-35294-158-3
20 € |
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Il s'agit d'une tradition bien connue, lorsqu'on est enfant et que l'on perd une dent, si on la place une nuit sous son oreiller, le lendemain, la petite souris ou la fée des dents, Outre-manche, viendra la remplacer par quelques pièces ou bonbons. Mes parents m'ont toujours dit que ce n'était que des conneries, que les bonbons étaient dans l'armoire et les sous, dans la tirelire, pas sous l'oreiller. Cette réaction négative m'a peut-être permis de ne pas avoir à faire face aux mêmes tourments que ceux de Sam qui une nuit s'est éveillé au mauvais moment et a vu la fée des dents... Cette fée n'a pas grand-chose de féerique, elle est sale, presque difforme, dotée de dents aussi aiguisées que des rasoirs et, surtout, elle n'a rien d'aimable. Sam n'aurait pas dû la voir mais le mal a été fait, au grand déplaisir des deux personnages. Pour se venger, la fée lui promet de devenir son cauchemar et de le faire souffrir, lui et son entourage. Au cours de cette histoire, nous allons suivre le parcours de Sam et de sa bande d'amis, Clive, Terry et Alice depuis leur enfance jusqu'à leur séparation à la fin de l'adolescence, dans les années 60-70 en Grande-Bretagne. Nous serons aux premières loges lors de chacun de leurs sales coups et nous vivrons en leur compagnie leurs amours, leurs doutes, leurs rages et leurs découvertes. Et lorsque je dis « nous », il ne faut pas oublier Quenotte, alias la fée des dents, dont les relations avec Sam, le seul qui peut la voir, vont évoluer d'un bout à l'autre du récit et se complexifier fortement. Ce récit a été publié pour la première fois en 1996 en langue anglaise et se voit réédité par la présente édition, ce dont il faut se réjouir. Ce roman est très agréable à la lecture, j'ai vraiment passé un bon moment à le lire. La plume de Joyce donne à ce récit un style unique mélangeant fantastique, fantaisie et vie d'adolescents, le tout se déroulant dans des sixties du plus bel effet. Je n'avais lu de Joyce que Rêves Egarés, il y a déjà plusieurs années, qui ne m'avait plu que modérément, et je ne suis pas non plus un grand amateur des histoires sur les gosses ou les adolescents. Il y avait, cependant, un petit quelque chose d'indescriptible qui m'a attiré vers ce livre. Et, au final, je suis vraiment content d'avoir lu ce livre d'une qualité exceptionnelle. Et qui sait, mes parents ont peut-être croisé leur propre Quenotte...
Ecrite par , le 14 Mai 2008 à 05:05 dans la rubrique .
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