La Part de Ténèbres
		King, Stephen Edition : Albin Michel 1990, 461 pages ISBN : 2-226-04902-9 21,34 €

Une fois encore, Stephen King nous plonge dans un domaine qu'il connaît bien, le quotidien d'un écrivain. Et, une fois de plus, le cauchemar qu'il invente a de quoi passionner les mordus du genre.

Certaines personnes atteintes d'une tumeur cérébrale souffrent de signes précurseurs, sons ou odeurs fantômes. Pour Thad Beaumont, c'était des bruits d'oiseaux. Des moineaux. Opéré à onze ans d'une tumeur bénigne, il est devenu, à l'âge adulte, un écrivain reconnu par la critique mais boudé par le public. Au cours d'une période difficile de sa vie, il a contourné son blocage de la page blanche en rédigeant, sous le pseudonyme de Georges Stark, des polars sanglants qui ont remporté un franc succès.

Et voilà qu'un universitaire sans grande envergure, Frederik Clawson, découvre le pot aux roses et tente de le faire chanter. Thad na plus qu'une solution : rendre l'affaire publique et dévoiler son secret. Il n'avait pas prévu une chose. Que Georges Stark n'aurait aucune envie de disparaître. Et que son pseudonyme irait semer la terreur sur son sillage.

Beaumont sera-t-il capable d'aller jusqu'au bout du cauchemar pour protéger les siens ? Car, aujourd'hui, « les moineaux volent de nouveau ».

Voici un thriller haletant et sanglant. L'occasion aussi de retourner à Castle Rock, la petite ville qui a été le cadre de deux de ses précédents romans, Dead Zone et Cujo. On fera la connaissance d'Alan Pangborn, le nouveau shérif, un personnage intéressant que l'on retrouvera par la suite dans le Bazar des rêves car, vous l'aurez compris, Stephen King se plaît à parsemer ses ouvrages de références à ses écrits précédents.

On doit le scénario et la direction de l'adaptation cinématographique à George A. Romero. Le film, avec Timothy Hutton, Amy Madigan, et Michael Rooker tient le spectateur en haleine, même si les fans de Stephen King pourraient être déçus des quelques libertés prises avec les personnages et l'histoire originale. Il offre tout de même quelques poussées d'adrénaline qui vous feront, je l'espère, frissonner de plaisir.