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Histoire et Images Médiévales - Numéro 16 |
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Histoire et Images Médiévales Edition : Astrolabe
82 pages |
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Le dossier principal de ce numéro d'Histoire et images médiévales se penche sur un sujet qui peut paraître futile, mais autour duquel un mystère demeure : les danses médiévales. Mais tout d'abord, déroulons le fil de ce numéro avec, comme d'habitude, la touche culinaire habituelle. Nous partons donc pour les tables provençales à l'époque des troubadours du XII et XIIIème S. On y apprend que le premier livre de cuisine paru dans l'Occident est le Libellus De Arte Coquinarias et que la copie la plus ancienne est une traduction danoise que l'on peut trouver à la Bibliothèque royale de Copenhague. Nous pouvons découvrir ensuite la première partie de l'histoire viking : Le roi Dieu-Loup, d'Armand Cabasson, illustré par Kevin Porcher. Armand Cabasson est surtout connu pour ses romans policiers historiques se déroulant à l'époque napoléonienne et là il s'essaie avec succès à une époque plus ancienne. Après les royaumes du Nord, nous descendons dans le Sud de la France pour explorer le Palais du Cardinal à Villeneuve-lès-Avignon. Il faut savoir que le patrimoine architectural légué par le passage de la papauté à Avignon est, à l'heure actuelle, quasi nulle. En effet, personne ne pouvait reprendre l'entretien des édifices quand les papes sont retournés à Rome. Le dossier s'entend à reconstituer un palais, tel que le cardinal le souhaitait, avec les coutumes architecturales de l'époque. Ainsi, tout est codifié. Le coeur de la demeure doit être carré, les domestiques logés dans le voisinage ou dans les dépendances qui leurs seront attribuées. Le palais s'érige en théâtre mondain, où chacun a sa place strictement hiérarchisée. Banquets et festivités se déroulent sous la férule du maître de maison et de ses prestigieux invités. Abondamment illustré, le travail réalisé se révèle d'une richesse extraordinaire. Une petite ballade en Gévaudan, ça vous dit ? Nous suivons Catherine Lonchambon et ses déambulations photographiques dans les petites rues pentues de Castelbouc. Merveilleusement préservé, le site donne envie de s'y arrêter et de rêvasser à l'ombre des vieilles pierres. Le dossier central s'ouvre sur une enluminure du livre Le roman de la Rose qui date du XIVème siècle. La question se pose : qui dansait et surtout comment ? La danse est un art fugitif, ce qui rend sa représentation difficile. Figer un mouvement ne nous dit pas ce qui a précédé ou suivi ce mouvement, c'est pourquoi parler de danse est si difficile. Outre que c'est un art qui n'appartient qu'à l'instant donné, il se plonge au coeur même du cours de l'histoire, et doit être traité différemment selon son origine géographique et même le support sur lequel on le découvre. De la bible aux textes littéraires, des interdits aux traités de danses, cette première partie nous met vraiment dans l'ambiance du sujet. Las ! Il est quasiment impossible de deviner les pas des danseurs à partir des représentations iconographiques ! Et souvent, si la musique est retranscrite, les pas demeurent mystérieux, comme La carole du verger, que l'on trouve dans le manuscrit des oeuvres de Guillaume de Machaut, chanoine de Reims. Plus loin, nous découvrons La danse des bergers, tirés d'un livre d'Heures exécutés pour Charles D'Angoulême. C'est une représentation lourde de symboles et de sens, puisqu'elle est censée représenter l'annonce faite aux bergers. Ballada, estampie, carole, tresque sont des termes désignant des danses médiévales. Nous apprenons que les danses ont naturellement évoluées en fonction des moeurs et des besoins. Cette partie du dossier nous détaille les différences entre les danses, ainsi que les besoins qui ont fait ses différences : les danses communautaires (comme les processions ou le carnaval), le symbolisme de la danse macabre, les danses en chaîne, en couple ou encore spectaculaire, avec des jongleurs et des acrobates. La dernière partie de ce dossier s'attache aux pas de ceux qui, de nos jours, tentent de faire revivre et reconstituer les danses médiévales. Mais il faut se rendre à l'évidence : nous ne saurons jamais exactement comment ces danses étaient dansées. Déjà en 1588, Thoinot Arbeau dans son traité sur la danse, regrette de ne pouvoir décrire ces danses à son élève qui l'interroge. Nous nous contentons donc d'extrapoler ce qui a peut être été... Après ce moment de détente dansante, l'article suivant paraît, au premier abord, un peu plus abrupt. En effet, il parle de la reconstitution historique d'un camp d'ordonnance de Louis XI (1470) dans les environs d'une commune de l'Aude. Le récit, accompagné de photo est très instructif. En effet, l'événement a eu lieu en petit comité, sans public et a pu coller au plus près avec les réalités de l'époque. Zoom sur, nous parle d'un crime odieux : l'assassinat du Duc d'Orléans le 23 novembre 1407. L'article tente de nous apporter un éclairage contemporain à l'évènement, sans le recul que nous avons de nos jours sur les faits historiques. Le costume de ce numéro est celui d'une comtesse rhénane vers 1250. De la cape aux chaussures ajourées, vous pourrez découvrir les somptueux vêtements de la comtesse.
Ecrite par , le 14 Février 2008 à 15:02 dans la rubrique .
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