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Histoires célèbres et inconnues |
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Melquiot, Fabrice & Arene, Louis Edition : Gallimard Jeunesse, Collection : Giboulées
2007, 92 pages
ISBN : 978-2-070612-19-2
13 € |
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Gulliver, Cendrillon, Casanova. Voilà pour le côté célèbre de ce recueil de trois contes portant chacun sur un de ces illustres personnages. Pour le côté inconnu, disons que cela est plus, heu, déjanté ! Saviez vous que Gulliver avait un ami lampadaire du nom d'Albert ? Que Cendrillon était folle de son édredon du nom d'Yvon ? Et que Casanova avait toujours sur lui une tortilla espagnole bien grasse ? Non ? Cela ne m'étonne guère... Mais développons ! Gulliver le géant souffrait beaucoup d'écraser tout le monde, sans le vouloir. Alors un jour, il décida de recueillir Albert, un lampadaire ayant échappé aux pas du géant ! C'était la franche amitié, jusqu'à ce que Gulliver eut envie de devenir amoureux, et qu'une lilliputienne du nom d'Anagrine Lopatorian passe dans les parages. L'ennui, c'est qu'Albert lui aussi était devenu amoureux d'Anagrine, laquelle ne jurait pourtant que par Gulliver ! Pourtant, Albert le lampadaire était absolument indispensable pour la relation de Gulliver et d'Anagrine : il fallait bien de la lumière pour pouvoir s'embrasser, surtout lorsqu'on a une telle différence de taille, en amoureux... Pour Cendrillon, quelle tragédie lorsque Yvon, son édredon confident, lui annonce qu'il part, amoureux qu'il est tombé d'une petite culotte du nom de Charlotte, sur le fil à linge. Plus rien d'autre ne compte désormais que de se faire sécher au soleil en compagnie de Charlotte, laquelle appartient à une des deux infâmes soeurs de Cendrillon. Et puis, c'est tout de même plus agréable que de servir d'édredon à une fille qui n'a le droit de se laver les cheveux qu'une fois tous les deux ans, non ? Et puis, n'est-elle pas censée rencontrer ce magnifique prince charmant qui roule en Bentley ? Et Casanova, le vénitien... Le plus beau garçon d'Italie ! Toutes les filles tombaient avec lui, jusqu'à ce que le bellâtre mange dans le restaurant de Madame Lézard, où il lui est servi une magnifique tortilla espagnole aux patates bien rondes : recette spéciale ! Seulement, à peine mangée, la tortilla repousse, et toujours au plus mauvais moment : quand Casanova est sur le point de conclure avec l'une ou l'autre de ses conquêtes féminines. Rapidement, sa réputation est usurpée : à force de manger et remanger la même tortilla, Casanova prend du bide, perd ses dents. Et Madame Lézard qui est partie se taper un prince à Monaco ne peut même plus l'aider ! Voilà : Déjanté que je vous disais ! Mais délicieux aussi... C'est tout ce qu'il y a de plus frais, poétique à souhait. Fabrice Melquiot emploie pourtant un vocabulaire tout ce qu'il y a de plus contemporain, mêlé dans un français tout à fait correct : l'ensemble se lit avec une rare délectation, et est agrémenté de magnifiques illustrations de Louis Arene. Un livre jeunesse qui sort du lot, et dont on ne peut que se régaler, à la fois pour petits et grands.
Ecrite par , le 07 Janvier 2008 à 09:01 dans la rubrique .
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