|
Recherche |
|
|
Coups de coeur
|
|
|
Session |
|
|
Kikekoi |
|
|
Ailleurs |
|
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
|
|
|
  |
Beowulf |
  |
|
  |
Morpurgo, Michael & Foreman, Michael Edition : Gallimard Jeunesse
2007, 92 pages
ISBN : 978-2-07-061207-9
14 € |
  |
Au royaume du Danemark règne en ce cinquième siècle après Jésus-Christ un grand roi, aimé de son peuple et grand conquérant. le Seigneur Hrothgar rapporta de ses conquêtes tant de trésors que le royaume entier prospérait. Pour fêter ces années de prospérité, le roi Hrothgar décida de faire bâtir une immense salle de réjouissantes, et elle est de fait la plus magnifique demeure de tout le royaume et fut nommée Heorot. Or le monstre Grendel, jaloux des hommes tant il était vil et détesté même par Dieux et par les enfers, va frapper chaque soir les hommes qui gardaient Heorot et les mange. Douze années passèrent sans qu'aucun Danois ne put rivaliser. C'est alors qu'un héros, aidé de ses douze compagnons d'armes, arriva du royaume voisin et allié des Géates. Beowulf est son nom, et il possède la force de trente hommes en plus de la noblesse d'âme. Bravant les avis de son propre roi, il est venu en aide au Danemark pour occire le monstre qui fait régner la terreur parmis les hommes bons. Habituel écrivain et conteur, Michael Morpurgo a vu sa tâche se compliquer dans l'adaptation de ce récit épique datant du Moyen Âge. Il n'en était certes pas à son coup d'essai, après avoir revisité la légende du Roi Arthur et de Sire Gauvain et le cavalier vert. Cette fois, il s'attaque au légendaire Beowulf, figure de l'héroïsme scandinave à une époque chrétienne. Ce texte est notamment l'un des récits préférés de J.R.R. Tolkien qui lui a consacré maints essais et dont on retrouve de nombreuses références au sein même du Seigneur des Anneaux. En effet, l'arrivée de Beowulf et de ses compagnons à Heorot n'est pas sans rappeler celle d'Aragorn, Gimli, Legolas et Gandalf à Meduseld, le château du roi Théoden. D'ailleurs Meduseld elle-même est décrite et dessinée de façon très proche. Ainsi, l'on retrouvera dans ce récit des tournures de phrases de contes anciens, où les rois et guerriers parlent sagement et la force est synonyme de don de Dieu. Le texte, épique aux tournures de phrases anciennes, pourra dérouter le lecteur, mais le rythme du conte est bien soutenu, entre combats et discours héroïques. Les paragraphes sont entourés d'entrelacs sur un fond d'illustrations de Michael Foreman représentant les scènes narrées. Certaines méritent amplement votre attention, comme la représentation d'Heorot en page 10 ou celle du dragon en page 68. D'autres sont plus naïves. Donc, ce conte plaira sans aucun doute à toute personne intéressée par la période du Haut Moyen Âge. Les autres plus traditionnels auront sans doute du mal à entrer dans le texte qui, somme toute, n'est là que pour vanter les mérites d'un puissant homme. Pour ma part, j'ai pris plaisir à retrouver des influences de nombreux cycles de fantasy dans ces lignes. Comme quoi, l'invention de ce genre est plus ancienne qu'on ne l'imagine.
Ecrite par , le 07 Novembre 2007 à 16:11 dans la rubrique .
|