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Histoire et Images Médiévales - Numéro 15

 
  Histoire et Images Médiévales
Edition : Astrolabe 82 pages
 

Ce numéro 15 d'Histoire et Images médiévales nous emmène loin du royaume de France, sur les pas des grands voyageurs du Moyen Âge.

Pour commencer, la rubrique des recettes de cuisine nous propose de nouveaux mets issus de la gastronomie de Bagdad (voir le précédent numéro) dont une recette à base de pâtes. Le dépaysement est à son comble avec la seconde recette puisqu'elle s'avère encore plus exotique avec une association de viande de chameau et de poulet. A noter dans "Le coin des associations" que l'association maître Chiquart basée à Gigors propose, par le biais de son site : www.oldcook.com, de nombreux renseignements sur la gastronomie médiévale. Un site à visiter pour tout les amateurs de bonne chaire.

La ville de Troye fait sa promotion dans les pages Point de vue sur le patrimoine, et il faut bien avouer que les idées de visites donnent envie de s'arrêter plus longuement dans ce coin de Champagne.

A noter dans le coin lecture, parmi de nombreux ouvrages intéressants, le livre Kaamelott, au coeur du Moyen Âge, permet aux amoureux de la série, ou aux téléspectateurs occasionnels, d'avoir des réponses aux questions qui peuvent se poser sur la véracité de la série. Eric le Nabour répond aux interrogations de manières claires et montre sous un autre jour la série ainsi que son créateur Alexandre Astier. 

Juste avant d'aborder le dossier central de ce numéro, nous découvrons des éléments de la Chanson de Gilles de Chin, écrite par le trouvère Gautier de Tournay entre 1230 et 1240. Gilles de Chin, seigneur de Berlaimont et de Wasmes, mort en 1137, reçu de Dieu une missive tombée du ciel, lui ordonnant de partir en Terre Sainte, afin d'expier ses péchés. Gilles prit donc la route et les armes afin de combattre les infidèles et sauver son âme. Dans cet article, nous découvrons le coût d'un tel voyage, aussi bien financier qu'humain, ainsi que les sacrifices que les croisées acceptaient de faire afin de sauver leur âme.

Le volet central de ce numéro est constitué d'une suite d'articles sur les "Voyages en Orient, réels et imaginés". Les auteurs se penchent sur l'image que les Occidentaux médiévaux se font des terres orientales, à travers les représentations qu'en font les illumineurs, ou bien les récits de voyages. En quoi cette image correspond elle à la réalité ?

Le premier article prend pour exemple le "Livre des merveilles", qui a mis en image les récits de Marco Polo. Ce livre a été créé à la demande du duc de Bourgogne. Cet ouvrage se veut être une somme de tout ce qui a été écrit sur l'Asie et la Chine. Essentiellement basé sur les récits des voyages de Marco Polo, mais aussi d'Orderic de Pordenone, de Guillaume de Boldesence, de Jean de Mandeville, et Hayton et de Ricaldo de Montecroce, il se veut le plus exhaustif possible, et pour cela, le duc de Bourgogne n'a pas regardé à la dépense. L'ouvrage possède en effet 297 feuillets, ornés de 265 enluminures, dont 84 consacrées à Marco Polo. Autant dire, un ouvrage unique en son genre. Unique aussi de par sa conservation, les bibliothécaires qui en ont eu la charge en ont pris particulièrement soin.

On y trouve l'illustration des récits de Marco Polo, mais aussi des références à des légendes telle que l'oiseau Roc, la description de villes chinoises, tellement exotique que les enlumineurs, n'ayant pas de références visuelles précises, inventent littéralement pour coller à ce qu'ils connaissent en Occident.

Cet ouvrage est une sorte de prétexte pour montrer l'Asie dans toute sa splendeur et sa richesse, une sorte de rêve quasi inacessible et permet aussi au lecteur de se représenter la magnifiscience de celui qui a commandé l'éxécution de ce livre magnifique. "Faire rêver sur l'Orient, n'est pas d'abord rappeler le faste réel de ces princes d'Occident ?".

Le second article de ce dossier nous parle des voyages effectués dans l'empire Mongol par Guillaume de Rubrouck et ses prédécesseurs. Tout commence en 1241, quand la Hongrie et et la Crimée sont envahis par les Mongols. Même si les princes européens ne bougent pas, l'Europe a peur de ces sauvages venus de l'Est.

Louis IX, trompé par un précédent rapport, envoit alors Guillaume de Rubrouck en tant qu'émissaire religieux auprès du Grand Khan. Guillaume entreprend donc un périlleux voyage de plus de 16 000 kilomètres aller retour... Il en rapportera une expérience unique qu'il relatera dans une lettre de 169 pages adressée au roi, que sa congrégation ne lui a pas permis de rencontrer à son retour. C'est un témoignage unique que Guillaume de Rubrouck a livré par le biais de cette lettre, et il demeure fort intéressant par bien des points de vue. Guillaume, tout religieux qu'il était, savait saisir et décrire les différents caractères des populations qu'il rencontra au cours de son périple.

Une carte qui s'étend sur une double page, nous montre les différents parcours qu'ont suivit Guillaume, Marco Polo et d'autres aventuriers. Elle donne le vertige, quand on sait que la majorité de ces voyages se sont fait soit à cheval, soit à dos d'âne.

L'article suivant traite du tourisme archéologique, essentiellement en Egypte. En effet, l'Egytpe était considéré comme un lieu mythique, où beaucoup de personnalités religieuses ont vécu, ce qui en fait un lieu privilégié à visiter et à étudier.

L'Egypte est donc souvent considéré comme une autre Terre Sainte, à l'instar de Jérusalem, et les pélerins se rendant en Terre Sainte, n'hésitent pas à faire un détour afin de visiter quelques sites historiques. Il est intéressant de constater que l'icônographie de l'époque représente les pyramides beaucoup plus pointues qu'elles ne l'étaient en réalité, et que l'on pensait qu'elles étaient la demeure des pharaons et non leur tombeaux. Il faut attendre 1460/1480 pour qu'elles soient considérées autrement (certains pensaient même qu'elles étaient des laboratoires d'alchimie).

Le dernier article de ce dossier a plutôt bon goût, puisqu'il traite des denrées exotiques que les européens découvrent pendant leurs voyages en Orient. D'un côté, l'article traite des qualités purement gustatives des fruits ou des plantes que les pélerins découvrent, et d'un autre, les qualités religieuses supposées de ces même mets. La banane, par exemple, est considéré comme le fruit de l'excellence de par ses saveurs uniques, sa douceurs en bouche et sa difficile conservation, qui en font une fruit extrémement recherché et rare. La banane est aussi glorifiée, car les pélerins s'obstinent à voir à l'intérieur de ce fruit le Christ en croix, la croix, ou encore le visage de Jésus. On peut se dire qu'ils avaient bien de l'imagination...

D'autres fruits sont évoqués, certes moins longuement, mais avec autant d'histoires les accompagnant. On y apprend, entre autres choses fort intéressantes, que les fruits de la passion ont été nommés ainsi à cause de sa fleur qui, lors de l'éclosion, ressemblerait à la couronnne d'épines du Christ...

Zoom sur, nous emmène au château de Grandson, érigé au sommet d'une colline abrupte, au dessus du lac de Neuchâtel. Ce château était la propriété d'une brillante famille dont les premiers représentant apparaissent en 999. L'article est consacré à la position stratégique qu'occupe le château, ainsi qu'aux faits historiques qui s'y sont déroulés au cours du siège du château en 1476.

L'article suivant est consacré à Marle, plus exactement à la rencontre entre les membres de la compagnie Ulfhednar et les membres du musée des temps barbares.. C'est une histoire vivante qui est reconstituée sur le site qui a donné lieux à des fouillles archéologiques très poussées, et le reportage photo est, comme d'habitude de très bonne qualité. On peut découvrir l'habitat des franques, leurs vêtements, ainsi que leur armement et leurs pratiques funéraires.

Ce numéro d'Histoire et images médiévale se termine sur la reconstitution du costume d'un piéton catalan vers 1415, avec les pièces de son costumes, mais aussi l'armement qui était en vigueur à l'époque.

L'article clôt à merveille ce numéro 15. Comme d'habitude, l'équipe éditoriale a réalisé là un exemplaire de qualité, qui donne envie de partir sur les traces des pélerins médiévaux.

Ecrite par Toonnette, le 18 Octobre 2007 à 09:10 dans la rubrique Revues .
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