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Chattam, Maxime
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Interview de Maxime Chattam recueillie par Hanako Hanako : Maxime Chattam, en premier lieu merci pour cette interview que vous accordez aux Chroniques de l'Imaginaire. Auteur talentueux, on ne vous présente plus car qui ne connaît pas aujourdhui Maxime Chattam. Quelles sont selon vous les raisons de votre succès survenu depuis votre premier roman L'âme du mal sorti chez Lafon en 2001 ? Maxime Chattam : J'écris avant tout ce que j'ai envie de lire. Et je crois que ma plus grande chance est que mes goûts en matière de lecture correspondent à ceux d'un grand nombre de personnes ! Au début, j'avoue que je pensais avoir un lectorat essentiellement de ma génération mais au fil des années je découvre qu'il n'en est rien, il y a de très jeunes lecteurs ( !!!) et d'autres beaucoup plus « vénérables » ! H : Vous représentez pour beaucoup de jeunes auteurs l'espoir que tout est possible si l'on veut bien y croire. Ne serait-il pas indiscret de vous demander combien de tapuscrits de L'Âme du mal ont été refusés par d'autres maisons d'édition avant sa publication chez Lafon ? MC : Pour tout vous dire, j'avais un peu préparé mon coup avant de le faire circuler. Tout d'abord, de mes romans précédents je n'en avais envoyé aucun, estimant qu'ils n'étaient pas publiables en l'état, j'avais de la tendresse pour ces textes mais cela n'empêche pas la lucidité et il fallait les retravailler Et puis je me suis mis sur le texte de L'Ame du Mal en mettant un maximum de chances de mon côté : études de criminologie, lectures et rencontres, jusqu'à finaliser le roman. Pendant ce temps, j'étais libraire pour une grande enseigne, et j'ai profité de ces quelques années pour rencontrer les éditeurs, savoir ce qu'ils aimaient, ce qu'ils n'aimaient pas. Du coup, le jour où j'ai envoyé le tapuscrit de L'Ame du Mal, j'ai limité les risques. Et puis tout a été très vite avec Michel Lafon, avant même de recevoir la moindre réponse des autres éditeurs j'avais déjà signé avec lui puisque nous avions le même désir et la même vision de ce qu'il fallait faire avec L'Ame du Mal. Au final, je présume que les éditeurs n'ont pas pris la peine de me répondre, en tout cas je n'ai reçu que deux réponses, l'une de Robert Laffont qui ne voulait pas du roman, l'autre de Fleuve Noir (plus d'un an après, alors que le roman était best-seller !) qui n'en voulait pas non plus. Comme quoi. H : Votre site Internet () très complet pour les fans doit être la bête noire de tous les intervieweurs. La moindre question qu'on se pose sur vous y trouve sa réponse. Qu'est-ce qui a motivé sa création ? MC : Je suis un cinéphile dvdvore, du coup j'avais envie d'un site complet et ludique, à la manière des bonus sur les dvds ! Pour le reste j'ai écouté les idées et les propositions d'amis qui sont spécialisés dans la création de site Internet et dans la communication, ce sont eux les coupables ! La bande d'Ideneo : H : Plusieurs de vos nouvelles ne sont disponibles que sur Internet sur le site des Chattamistes (). Envisagez-vous de les rassembler un jour dans un recueil ? MC : Je ne sais pas. J'ai de l'affection pour Gregory Harville et Le Messager qui sont peut-être les textes dont je suis le plus fier ! Mais de là à en faire un recueil il faudrait qu'il y en ait encore beaucoup d'autres pour que ça valle le coup ! Je crois que c'est mieux sur le net, au moins c'est en libre circulation et c'est gratuit ! En revanche j'ai un projet avec le personnage d'une nouvelle intitulée Carnages, Lamar Gallineo, j'aimerai dresser le portrait de cet homme au travers d'une demi-douzaine de nouvelles, les différents moments de sa vie, et m'amuser à créer du suspense avec des éléments qui n'en appellent habituellement pas : l'enfance, l'adolescence, l'amour, vieillir. A suivre ! H : Dans vos derniers ouvrages, vous avez pris l'habitude de signaler aux lecteurs les musiques qui vous ont inspiré lors de l'écriture du roman. Serait-ce une manière de partager encore plus avec votre lectorat ou l'aveu caché d'une manie indispensable pour l'inspiration de l'auteur ? MC : Pour l'inspiration, non, car j'ai écrit tous mes romans jusqu'au Sang du temps sans musique. L'inspiration ne vient pas de là, en revanche la musique tisse une atmosphère dans le bureau pendant que j'écris, et c'est profitable à la concentration. J'adore lire avec une bonne musique de film, mais j'avais peur d'écrire avec au début, peur de perdre la déjà mince pellicule d'objectivité que l'auteur s'efforce de maintenir entre lui et sa « création ». Et puis je me suis lancé un beau jour, pour voir depuis j'adore ça ! Avant chaque roman, je sélectionne dans ma cdthèque une cinquantaine de disques qui vont tourner pendant l'écriture, et au fil du temps j'écrème, pour n'en garder qu'une dizaine dont je mentionne les titres des principaux en début de roman. H : Vous programmez la sortie d'une BD sur la trilogie du Mal. Est-ce que se sera une adaptation de votre trilogie ou d'autres aventures de Joshua ? MC : L'adaptation prendra du retard, si elle se fait. Les droits sont partagés entre moi et Michel Lafon et depuis que je ne suis plus édité par lui, je n'ai plus de nouvelles. Du coup, avec le dessinateur nous avons préféré ne pas attendre indéfiniment et sommes partis sur un autre projet, l'adaptation en BD de la nouvelle Carnages, mais plus qu'une simple transposition graphique du texte, il s'agit de jouer avec les forces de la BD pour développer l'histoire, les personnages et aller encore plus loin ! Ce que nous souhaitions faire avec Joshua Brolin au départ. H : Envisagez-vous de reprendre dans d'autres romans le personnage de Joshua Brolin ? MC : Non. Brolin a bien vécu, il mérite du repos désormais, il a assez « morflé » comme ça, vous ne croyez pas ? Je ne m'interdis pas de le faire apparaître en personnage secondaire dans un thriller un jour ou l'autre, mais en refaire le héros de toute une histoire, cela me semble improbable. En revanche, nous allons retrouver Annabel dans deux ans environ, puisqu'elle sera l'héroïne avec son mari d'un thriller qui se situe avant la trilogie et dans lequel on découvre comment son mari disparaît. H : Vous avez travaillé sur une adaptation cinématographique d'une durée de 120 minutes du Chien des Baskerville de Sire Conan Doyle. Quand sera-t-il diffusé au public ? MC : Probablement jamais ! L'idée était d'en faire ce que le roman était à son époque : une histoire terrifiante ! De plus, je voulais qu'elle soit stylisée à outrance, avec un ciel rouge sur une lande aux teintes métalliques par exemple, un mélange visuel entre le Dracula de Coppola et un traitement de l'image saturé comme on peut le voir dans des films comme 300 par exemple. En outre, le personnage de Holmes était assez fouillé pour en faire le premier profiler certes, mais expliquer par des sous-entendus le pourquoi de cette obsession. Sa relation avec Watson était ambigüe, et nous aurions pu développer tout ça sur trois films, avec Une étude en rouge ensuite. Mais le budget d'un tel projet était un peu trop élevé pour les producteurs français qui estimaient qu'on avait déjà eu Le Pacte des loups dans le genre film (cher) policier en costume avec une bête. C'est un raccourci simpliste mais les producteurs sont parfois ainsi. H : Votre site signale que vous avez tourné dans plusieurs téléfilms qui passent fréquemment à la télévision. Vous ne pourriez pas nous donner des indices pour les retrouver ? MC : Diable non ! Je ne souhaite pas tendre le bâton pour me faire battre ! Croyez-moi, votre bon goût cinéphile se porte mieux de ne pas avoir vu ces quelques piètres prestations ! H : Une rumeur signalerait que vous avez initié Bernard Weber et Henri Loevenbruck à un certain jeu de loup garou. Pouvez-vous assouvir la curiosité de chacun-e ? MC : Bernard aime bien organiser des dimanches après-midi ludiques avec jeux de société ou bavardages, ce sont de bons moments entre amis et j'ai un jour apporté ce petit jeu, il y a quelques années. Depuis les parties se sont enchaînés ! Hélas, entre temps j'ai déménagé et j'habite trop loin pour jouer les loups-garous ! H : Vous avez le projet d'écrire une trilogie pour la jeunesse. Sera-t-elle dans le genre Fantasy ou Fantastique ? Est-il envisageable que vous nous en parliez un peu plus ? MC : Le premier tome est achevé, il sortira à l'automne, octobre ou novembre je présume. J'ai parlé de trilogie jeunesse car cette fois j'ai fait une histoire lisible pour les plus jeunes, mais j'espère que bien des adultes se pencheront dessus ! Tout ce qu'il faut c'est avoir gardé son côté rêveur, son âme d'enfant. Car c'est un hommage à (pêle-mêle) Tolkien, Tom Sawyer, les Goonies, l'Attrape-coeur, Sa majesté des mouches bref, je croyais avoir dit ce que j'avais à dire sur le sujet avec Le 5éme Règne mais il n'en est rien ! L'adolescence est définitivement un sujet qui me passionne. Le roman débute à New-York, de nos jours, et une tempête de glace effroyable va paralyser les Etats-Unis en quelques jours, jusqu'à profondément le transformer. Lorsque le héros, un jeune adolescent, sort dans les rues, la ville est déserte, ne subsistent qu'une poignée de gamins, et d'étranges humanoïdes qui semblent être tout ce qui reste des adultes en apparence seulement. Cest un roman d'aventure épique mais l'action se veut réaliste, le héros découvre de suite que se battre n'est pas comme dans les films ou les jeux de rôles. Et au-delà de la grande aventure, cest un récit initiatique, philosophique. J'ai beaucoup d'envie avec cette trilogie, j'espère que les lecteurs partageront ce voyage curieux. H : Avez-vous des projets encore inavoués, ni totalement concrétisés qui se bousculent dans votre tête et lesquels ? MC : Oh, oui ! Beaucoup ! Rien que pour la télévision j'ai rédigé des présentations de trois séries très différentes, avec l'ambition folle de faire des fictions un peu différentes de celles que produit la télé française. Sans chercher à faire « comme les américains », disons qu'il y a des ambitions en terme d'écriture et de réalisation qui sont tout de même envisageables ! Mais justement parce que ça n'est pas comme « ce qu'on fait d'habitude » ces projets ont du mal à décoller. H : Maxime Chattam merci d'avoir consacré du temps pour cette interview et comme de coutume, nous vous laissons le mot de la fin ? MC : L'imagination est encore, après des milliers d'années d'évolution la seule chose qu'on ne peut brider ou asservir alors servons-nous en !
Ecrite par , le 03 Septembre 2007 à 13:09 dans la rubrique .
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