Le sang et l'or
		Rice, Anne Edition : Plon 2003, 488 pages ISBN : 2259197507 21 €

Dans ce huitième roman concernant nos vampires préférés, Anne Rice nous présente Marius, un enfant du millénaire, le vampire le plus raffiné et civilisé.

Marius a vécu sa vie de mortel sous le règne de César, il a été enlevé pour être offert au Dieu du Bosquet (religion druidique un vampire ) mais il en a été autrement car, cette nuit là, Marius le romain est devenu Marius l'Immortel et le gardien de Ceux Qu'Il Faut Garder.

Il a été « appelé » en Egypte pour sauver les parents, Akhasha et Enkil, les premiers vampires. Là-bas ils les sauvent du soleil et les amène avec lui dans son périple à travers les âges et le monde. Ce fardeau que sont les parents lui coûtera Pandora, son éternel amour (voir le roman Pandora du même auteur), puis celle de Bianca qui pourtant lui a sauvé la vie.

A travers le récit de Marius, les siècles défilent, les villes aussi. De Rome à Constantinople où il vit avec deux vampires anciens (datant de la religion du Dieu du bosquet mais que nous n'avions jamais vu auparavant dans les chroniques de vampires), Maël et Avincus ; de Florence où il rencontre Botticelli à Venise où nous allons assister à la naissance d'Armand dans la vie nocturne mais aussi au déclin (momentanée) de Marius. Blessé, il va se réfugier dans les Alpes avec les parents afin de retrouver ses forces antérieures et d'en acquérir de nouvelles dans le sang de la Reine. Sa rencontre avec le Talamasca va le conduire en Angleterre et de là au bord de l'Elbe à la recherche de Pandora. Car si Marius ne tient pas en place c'est bien sûr pour protéger les parents mais surtout pour retrouver la trace de Pandora, perdue des siècles auparavant. Mais une fois à l'abri des glaces outre-atlantique, quand une fois de plus il aura perdu ses amours et ses biens les plus chers, la suite vous la connaissez : la Reine va se réveiller et vouloir diriger le monde comme nous le raconte Anne Rice dans la Reine des Damnés.

J'ai eu du mal à entrer vraiment dans l'histoire surtout que les autres chroniques de vampires sont lues depuis bien longtemps, il a fallut que je me remette dans l'univers d'Anne Rice, mais une fois les cinquante premières pages passées tout va mieux et même de mieux en mieux car on ne peut plus le lâcher. La narration de Marius est captivante, j'ai eu l'impression d'être avec lui bien caler a l'écouter me raconter sa vie, sa longue vie. Et les liens avec les autres chroniques des vampires se fait naturellement, les conditions de la naissance d'Armand, la rencontre entre Lestat et Marius, la relation entre Marius et la Reine des vampires. Marius dans sa volonté de vivre avec les mortels nous fait presque oublier sa conditions de suceur de sang.

Bien que l'histoire de Marius aie quelques allusion aux autres chroniques, quelqu'un ne les ayant pas lu peut très bien se plonger dans ce roman et avoir ensuite envie de découvrir les autres.