Violette Nozière
		Fitère, Jean-marie Edition : Acropole, Collection : Jugés Coupables 2007, 220 pages ISBN : 978-2-7357-0288-X 14,90 €

Le 21 août 1933 Violette Nozière tente d'assassiner ses parents en leur faisant ingurgiter un mélange de Soménal (un puissant somnifère) et de sels Krüschen. Le père décède dans les heures qui suivent, mais la mère s'en sort après un coma de plusieurs jours. Elle mettra, et on la comprend, plusieurs années à pardonner à sa fille.

Qu'est ce qui a bien pu pousser Violette, fille unique chérie par ses parents, à ce geste abominable ?

A vrai dire, le livre ne nous le dit pas. Tout juste l'auteur émet il quelques suppositions sans approfondir, préférant se baser sur le récit des faits avant et après le drame.

L'affaire Violette Nozière prend une place importante dans les médias de l'époque. Les foules se passionnent pour cette jeune femme, tout juste sortie de l'adolescence, qui, de sang-froid, va tenter par deux fois d'assassiner ses parents.

Qui est-elle vraiment à ce moment précis de l'histoire ? Une amoureuse qui a besoin d'argent pour son petit ami ? Une jeune femme avide de liberté ? Une fillette abusée par son père ? Elle même ne le dit jamais, même si elle invente de toute pièce une ligne de défense plutôt faillible, qui la fera condamner au terme d'un procès historique.

Et sa grâce (peine capitale commuée en perpétuité) et réhabilitation plusieurs années plus tard continueront à entretenir les questions que tout le monde s'est posé au moment du drame : pourquoi ? Surtout qu'une fois en prison, Violette va se révéler une détenue exemplaire et plus tard une épouse et une mère modèle.

Une collection de faits juridiques et historiques qui se révèle dès les premières pages très intéressante. L'auteur s'attache aux faits, présentant les dépositions des témoins telles qu'elles ont été prises à l'époque, et ne se permet pas d'extrapolation extravagante.