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Le Livre des Morts banlieusards (Armageddon III - Le Remake)

 
  Rankin, Robert
Edition : Bragelonne 2007, 320 pages ISBN : 978-2-35294-018-0 20
 

Rex Mundi coule des jours heureux et paisibles dans le jardin d'Éden, en compagnie de son épouse la douce et charmante Christeen. En cette journée particulièrement radieuse, Rex vient de perdre son combat contre une batterie de casseroles, ayant été mis hors d'état de nuire par le vol d'un wok particulièrement lourd, massif et vicieux. La raison de cette violence gratuite et injustifiée selon le jeune homme est un malheureux oubli de sa part lors de la construction de leur maison de rêve. Il a tout simplement omis de construire des sanitaires et c'est pour le pousser à agir que Christeen lui jette toutes sortes de projectiles contondants à la figure. Ce dernier, de guerre lasse finit par se résoudre et s'en va, en compagnie d'une pelle et de Fido le chien, creuser un trou afin d'aménager une fosse septique. Alors qu'il est en pleine action, il déterre une statue grandeur nature à l'effigie d'Elvis Presley. À peine remis de ses émotions, il voit débarquer dans son jardin, deux individus à bord d'une Volvo, se montrant spécialement intéressés de le débarrasser promptement de l'encombrante uvre d'art.

Au cas où un doute subsisterait, nous sommes bien dans un roman de Robert Rankin, la suite et fin d'Armaggedon pour être précis. Tous les ingrédients sont là : la bonne dose d'absurde ; les jeux de mots, les manipulations temporelles, les références musicales ainsi que les discours et remarques sur les actions, les décors, les acteurs etc. En un mot comme en cent, l'auteur dévoile, comme à son habitude, les coulisses, il met à jour les ficelles et instaure par le fait une distanciation ainsi qu'une dimension spectaculaire et cinématographique. Les personnages aussi sont au rendez-vous. On retrouve ainsi Rex Mundi le beau gosse, Barry le chou du temps sans Elvis cette fois qui, bien qu'étant au centre du récit ne fait qu'une brève apparition en papier et en encre. Dans ce troisième volet, le chou le plus célèbre du monde a pour compagnon d'aventure et parfois, à son grand regret, d'infortune, un détective répondant au nom de Lazlo Woodbine qui n'aurait pas déparé dans un film noir des années cinquante. Tout l'attirail est là : le Borsalino, le trench-coat, le sens de la déduction, les décors téléphonés et les scènes convenues, enfin presque toutes les scènes contractuelles. On retrouve également Jonathan Crawford, le petit génie pas sympathique et l'histoire s'enrichit d'un bébé bicéphale répondant au doux nom de Harpo/Chico. La double identité de ce personnage permet de jouer sur l'antinomie puisque c'est un génie doté de pouvoirs particulièrement intéressants qui dans le même temps peut réclamer sa maman et transformer une créature de rêve en lapin pour satisfaire un caprice. Cette mouture insiste sur le rôle capital et primordial de Barry qui se voit doter de ses propres adeptes lui conférant le statut de divinité douée de prescience. On l'aura compris, ceux qui détestent les gags lourds et éculés, les jeux de mots limite et les aventures rocambolesques et improbables ne sont pas les bienvenus dans les romans de cet auteur tous plus loufoques les uns que les autres où les enfants sont des savants, certains adultes des loosers, où même le diable et ses sbires sont maltraités, raillés. On peut quand même reconnaître que les récits de Rankin possèdent toujours une profondeur peu visible au premier abord. Dans ce cas précis, on se trouve face à une dénonciation de la société où tout est spectacle, divertissement, tout est prétexte à gagner de l'argent ainsi qu'à une réflexion à propos du temps déjà amorcée dans les tomes précédents. Cette conclusion est, comparativement, plus captivante que L'Invasion des mangeurs d'Hommes probablement parce qu'elle est génératrice de suspense et de rebondissements. Globalement, on peut dire qu'on est face à une clôture de cycle plutôt réussie.

Ecrite par Sig, le 12 Mai 2007 à 12:05 dans la rubrique Roman Fantastique .
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