Comme la Lune surgissant des nuages (Tome 1)
		Park, Heung-yong Edition : Casterman, Collection : Hanguk 2007, 246 pages ISBN : 978-2-203-37712-7 11,75 €

Kyun-ju est un jeune fils de noble mais qui n'est pas considéré comme tel : si son père est bien un magistrat de campagne, il n'est lui qu'un fils de kisaeng, les prostituées comme on les appelait en Corée à l'époque. De ce fait, tout le monde le renomme Kyon-Ja, soit Fils de chien. Un jour, ce partisan du gouvernement tant critiqué rencontre un aveugle étrange. Ce dernier revient quelques jours plus tard pour soigner sa cheville blessée lors d'un interrogatoire musclé de la police qui l'accusait d'un meurtre dont il était innocent. Voyant que cet aveugle est aussi un sabreur émérite, il décide de le suivre en tant que disciple. Ce n'est que plus tard qu'il apprend que son maître est Hwang Jong-Hak, et que ce nom est celui d'un des meilleurs sabreurs de Corée.

A son contact, il apprendra le contact des femmes, mais surtout la philosophie du sabreur et sa solitude. La voie du sabre c'est le but du chasseur. D'une écriture plus poétique que son homologue japonais, Vagabond, Comme la lune surgissant des Nuages est aussi moins bon côté graphisme. La lecture de cet album est pourant très instructive sur la corée à l'époque du roi Sunjo à la fin du 16ème siècle. Dans cette recherche de soi, il y a aussi la fuite des autres, symbolisés par les autorités qui voient en lui un tueur de gendarmes. Un court essai de Kim Chang-wan est là pour éclairer un peu le lecteur sur ce récit historique en fin de volume.

Pour conclure sur ce premier opus, je dirais que Casterman a édité un manwha de qualité à différentier de ceux habituels plus divertissants. Cependant Fleur est, à mon sens, plus fort en terme d'émotion.