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D'Onaglia, Frédérik |
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D'Onaglia, Frédérik
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Interview de Frederik dOnaglia recueillie par Polgara Après avoir lu Lhonneur des Bastide et avoir été agréablement surprise par cette saga familiale dun nouveau genre, jai eu envie de poser quelques questions à son auteur, Frédérik dOnaglia. Cest avec une grande gentillesse quil a accepté de répondre à une interview malgré son emploi du temps chargé. Si vous souhaitez en savoir plus, il y a le site internet de lauteur : Il y a également la chronique sur notre site : Polgara : Lhonneur des Bastide ainsi que vos romans précédents sont des sagas familiales. Quest-ce qui vous a poussé vers ce genre ? Frédérick dOnaglia : J'aime la complexité des rapports familiaux. C'est une mine inépuisable de sujets. Chaque famille possède ses secrets, plus ou moins avouables. Je suis certain que l'emprise d'un passé se transmet aux générations suivantes, héritage parfois lourd à gérer. P : Les personnages de Tatiana et de Natacha font échos à ceux de Vladimir Federovski dans son roman Les deux surs. Avez-vous lu ce livre ? FDO : Après écriture. Je tiens à le préciser car je visualisais certaines scènes depuis très longtemps. Pour celle de la révolution bolchevique, en 17, le personnage de Tatiana s'appelait Natacha dans un brouillon rédigé il y a 20 ans! P : Certains passages de votre roman semblent être une réminiscence dun passé personnel. Vous êtes-vous inspiré de votre propre histoire pour nourrir votre roman ? FDO : Je crois qu'un auteur doit aller puiser au plus profond de son être afin de donner toute la dimension de ses personnages, sans quoi, le lecteur reçoit de la 2D. P : De plus, le personnage de Macha, la vieille tante russe, est vraiment dépeint avec une justesse étonnante. Vous êtes vous inspiré dune ou plusieurs personnes réelles ? FDO : Dans l'un de mes précédents romans, j'avais décris le personnage de Victoire de Montauban, une vieille dame aigrie, particulièrement retord et directement inspirée de feue ma grande-tante Marie-Victoire Bérard de la Salle. Elle lui ressemblait trait pour trait. Macha est assez proche bien que j'ai appuyé davantage. Mais au cours de mes rencontres avec certains lecteurs, je m'aperçois que je ne suis pas dans le registre du fictif. Ce genre de personnes machiavéliques existe. P : Vous dites dans un entretien publié sur votre site Internet que vous étiez attiré par lécriture depuis longtemps. Comment avez-vous vécu le fait dêtre publié ? Un accomplissement ? Une renaissance ? FDO : Dans un premier temps, j'officialisais une passion avec la plume, puis, très vite, lorsque le public a suivi j'ai eu la curieuse impression qu'il ne s'agissait pas de moi. Je vis un rêve. P : Quest-ce qui a le plus changé dans votre vie depuis que vos romans sont publiés ? FDO : Mon mode de vie. J'ai la chance de consacrer tout mon temps à l'écriture. TOUT mon temps, ce qui implique aussi des concessions au niveau personnel... P : Bastide le nom fait penser à un personnage des Liaisons Dangeureuses, celui dont Madame de Merteuil veut se venger au début de lhistoire. Y avez-vous fait sciemment référence ? FDO : Ce nom existe dans l'adaptation américaine du roman, pas dans l'uvre originale! (ndlr: mince, grillée !) C'est un film que j'adore, la version de Stephen Frears avec Glenn Close et John Malkovitch, bien sûr. Cependant, le nom répandu de Bastide me vient d'un ami qui le porte. Lors de la rédaction des premiers chapitres de la Dynastie des Lamadieu, nom original de la saga, j'étais peu convaincu par le titre, lorsque je suis allé dîner chez lui. En sonnant à l'entrée de son immeuble, mon attention a été retenue par l'étiquette de l'interphone sur laquelle figurait "Bastide". Cà été un déclic et j'ai changé les Lamadieu en Bastide, plus évocateur. La notion d'honneur, très forte dans ce volume a donné naissance à L'honneur des Bastide qui joue sur le régionalisme et le double sens. Comme quoi, l'inspiration est partout même sur un interphone. P : La fin de Lhonneur des Bastide est très ouverte, cela signifie-t-il quil y aura une suite ? Si oui, y a-t-il déjà une date de publication ? FDO : Oui ! La publication est prévue au Printemps 2008, sous le titre provisoire de La mémoire des Bastide. Cette fois, on puisera davantage dans les rapports psychologiques mais je ne vous en dirai pas plus. Je ne suis qu'au chapitre 5 de la rédaction. Les choses peuvent changées P : À la différence dautres sagas familiales, votre roman est tiré par une intrigue politico-financière, ce qui lui confère une tension particulière. Pourquoi ce choix ? FDO : J'aime ce mélange. C'est ma marque de fabrique.(rires) L'existence de chacun ne s'inscrit pas dans un seul domaine. Dans une même journée, nos vies évoluent dans différentes sphères. Nous rencontrons tous des problèmes personnels, professionnels, médicaux ou financiers qui modifient nos destins. L'ambition de certains puise sa force dans nos faiblesses. Dès lors, pourquoi cantonner la fiction à un seul genre? P : Et pourquoi avoir choisi le terroir français comme cadre de vos romans ? FDO : Parce que j'aime la France. Son terroir me parle. Il suffit de savoir écouter, regarder ou sentir. L'histoire est présente partout. L'inspiration, aussi. P : Avez-vous déjà tenté de vous aventurer dans un autre genre littéraire ? Sinon, y avez-vous déjà pensé ? FDO : Le roman historique est mon défit pour les prochaines années. Quand on a la chance de posséder des archives familiales comme les miennes, il serait dommage de ne pas les exploiter. Ne dit-on pas que le but de la connaissance est d'être partagée ? Je vous promets de belles pages de suspens P : Arrivez-vous à dissocier votre démarche de professionnel du marketing de celle décrivain, i.e. insérez-vous sciemment certains éléments dans vos romans dans le but dattirer un public particulier ? FDO : Non. Le marketing me sert à crédibiliser certains aspects commerciaux ou financiers dans mes romans mais je ne construis pas mes livres sur un concept dont le but est d'augmenter mes parts de marché (rires). L'écriture m'offre l'avantage de laisser libre court à mon imagination, sans contrainte aucune. Et de ce côté là, mon éditeur me fait pleine confiance. P : Si on en croit les divers commentaires de vos lecteurs sur les sites Internet des librairies virtuelles, ils attendent avec impatience une adaptation télévisée de vos romans. Cela a-t-il attiré lattention des chaînes de télévision et qui imagineriez vous dans les rôles principaux ? FDO : Pour l'heure, rien n'est signé. Je travaille néanmoins à l'élaboration d'un projet télé sur un sujet différent. Mais les rapports humains sont une nouvelle fois l'épine dorsale de cette comédie. P : Plus encore, pensez-vous à certains acteurs ou actrices quand vous créez vos personnages ? FDO : J'évite le plus possible afin de ne pas prendre les travers d'un acteur qui me détourneraient de mon personnage. Néanmoins, en fin de rédaction, il m'arrive de penser à un tel ou une telle comme par exemple Jean Piat dans le rôle de Virgile Bastide ou Françoise Christophe dans celui de Victoire de Montauban P : Vous maniez beaucoup de personnages dans vos romans. Comment faites-vous pour ne pas vous perdre dans vos différentes intrigues ? Êtes-vous de ces auteurs qui planifient ou est-ce que vous vous laissez porter par linspiration ? FDO : Je brosse une intrigue avec un point de départ et un d'arrivée. Ensuite, je me laisse porter par les personnages. Ils doivent vivre sous mes yeux, me distraire. Je suis heureux lorsque je deviens spectateur de ma propre création. Dans L'honneur, j'ai pris un immense plaisir. C'est à mon sens le plus abouti de tous mes livres. P : Que peut-on vous souhaiter pour le futur ? FDO : De poursuivre cette merveilleuse aventure avec autant de plaisir. Un beau programme, non? Pour terminer, quelques questions plus légères :) P : Federosky ou Danielle Steel ? FDO : Fédérovski P : Coussin ou cocon de Lyon ? FDO : Cocon P : Chien ou chat ? FDO : Chien P : Foot ou rugby ? FDO : Rugby P : Kaamelot ou Caméra Café ? FDO : A défaut, Caméra Café P : Merci beaucoup pour votre participation ! FDO : A bientôt et merci à vous pour votre enthousiasme.
Ecrite par , le 28 Avril 2007 à 10:04 dans la rubrique .
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