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Fleur (Tome 3) |
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Park, Kun-Woong Edition : Casterman, Collection : Ecritures
2006, 407 pages
ISBN : 2-203-39647-4
22,95 € |
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La guerre rattrape les partisans des Monts Jiri. Dal-shik, responsable de l'idéologie du groupe, a été blessé lors de l'attaque des bunkers. Pourtant c'est lui qui s'arrange pour poignarder un autre de ses camarades et s'enfuir vers la vallée rejoindre les troupes régulières. C'était une trahison que n'avait pas prévue le chef Do-wha. La troupe, alors que l'hiver arrive, doit alors changer son camp de place et s'enfoncer toujours plus loin dans la montagne. Dans ces conditions, rejoindre l'endroit prévu par le quartier général pour regrouper l'ensembles des groupes de partisans semble très difficile. Des trahisons, des Coréens qui ferment les yeux sur les méfaits des soldats américains avec leurs propres femmes, les horreurs de la guerre sont au final partout les mêmes. Un à un, les partisans chutent. Jaeng-tcho aussi, au final. Et le retour au temps présent ramènera le silence et le noir. Quelle tristesse que la fin de Fleur ! Même si nous le savions, puisque ces images sont les mêmes qu'au début du premier album, la connaissance des faits en est d'autant plus révoltante. Après cinq longues années d'un travail acharné qui a révolutionné le manhwa, Park Kun-woong signe ici la fin d'une oeuvre remarquée par l'ensemble des Coréens. Jamais encore une bande dessinée orientale aura travaillé dans ce sens, avec des planches de couleurs proche de l'impressionisme, et où l'on voit parfois dans le découpage des planches des transitions à la Osuma Tezuka. En préface, le professeur Sung Wan-kyung - analyste et historien de la bande dessinée mondiale - apprécie l'arrivée d'un manhwa avec un fond solide face à une production industrielle plus axée sur la légèreté. De ce point de vue, Fleur sera une référence pour les dessinateurs Coréens à venir. Pour ma part, Fleur est, à l'exemple des Vents de la Colère, un témoignage important qui prouve que ceux qui n'ont pas la même idéologie que soi n'en est pas moins humain pour autant. Et deuxièmement, il prouve aussi, s'il en était besoin, que la Bande dessinée n'est pas un sous-genre fait pour les enfants, et qu'il ne faut pas trop facilement classer les BD japonaises et coréennes comme étant sans envergure. A bon entendeur...
Ecrite par , le 29 Janvier 2007 à 11:01 dans la rubrique .
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