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Solaris - Numéro 160 |
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Solaris Edition : Les Publications Bénévoles des Littératures de l'Imaginaire du Québec Inc.
2005, 144 pages
8,69 $ |
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Solaris nous a habitués à des couvertures somptueuses, et ce numéro ne fait pas exception à la règle, avec une illustration de Laurine Spehner aux dominantes vertes et aux volutes intrigantes. Au menu, six nouvelles, deux articles-essais, et les rubriques de critiques habituelles. Stiletto, de Julie Martel, est une étrange nouvelle, où une femme raconte à son amant les rencontres mystérieuses d'un couple dans une auberge. Les différents degrés de narration se mêlent et brouillent un peu les pistes, pour une histoire qui semble s'insérer dans un ensemble plus vaste... Trop peu de choses sont développées tant à propos de ce monde qu'à propos des protagonistes, et le lecteur qui s'est attaché aux personnages ne peut qu'espérer en apprendre plus en lisant d'autres nouvelles situées dans le même univers. Les noms de la proie, de Jean-Louis Trudel, est un bon texte un brin cryptique, à la conclusion un rien téléphonée, mais qui dépeint un monde à la fois effrayant et captivant. Très intéressant. L'imposteur, de Hugues Morin, est typiquement le genre de textes complètement fumés dans lesquels je n'arrive pas à m'immerger. Question de goût personnel, vous pourriez apprécier cette phantasmagorie sur fond de piercing "extrême", aux qualités littéraires incontestables. Le fonctionnaire rebelle, de Medhi Bouhalassa, a parlé à la romantique qui sommeille en moi (et pourtant elle dort profondément, en général je m'en assure d'un bon coup de gourdin !). Une belle histoire, une conclusion maitrisée, de la romance mais pas de mièvrerie. Tout pour plaire ! Ce qui est dans la monstrance, de Richard D. Nolane, est une petite histoire suggérant l'horreur, qui réussit parfaitement son pari de nous faire frissonner. Messieurs, je vous rassure : nous ne sommes pas toutes aussi terribles ! Dérive mémétique, de Glenn Grant, est un peu difficile d'accès. Les thèmes développés sont intéressants, d'autant plus qu'ils renvoient aux idées anti-libérales qui sont dans l'air du temps, et qu'on lit en fait de la "speculative fiction" avec cette nouvelle, genre pas tant exploré que ça de nos jours. La fin est un tout petit peu décevante. J'ai l'impression qu'un format plus long conviendrait mieux à l'auteur pour pleinement explorer ses idées et leurs conséquences. Voilà pour les nouvelles ! En poursuivant votre lecture, vous apprendrez pourquoi il faut demander au petit peuple l'origine de la couleur verte des martiens, et découvrirez mille et une astuces sur les gadgets, leur histoire et leur évolution. La revue se termine sur des critiques (qu'il serait incongru de critiquer) dont la suite peut être consultée sur Internet.
Ecrite par , le 05 Décembre 2006 à 16:12 dans la rubrique .
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