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Le roi des rats |
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Miéville, China Edition : Fleuve Noir
2006, 300 pages
ISBN : 2-265-08121-3
20 € |
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Saul Garamond rentre, après quelques jours d'absence, dans l'appartement qu'il partage avec son père, et se couche sans faire de bruit ni signaler son retour. Il est réveillé à l'aube par les flics qui l'accusent d'avoir tué son père. Ahuri, il est emmené au commissariat, et interrogé par l'inspecteur Crowley. Puis, alors qu'il est retourné dans sa cellule, il s'y trouve confronté à un personnage étrange, qui semble sorti des murs, se présente comme le Roi des Rats, et lui dit de le suivre. Désespérant de se voir innocenté du parricide dont on l'accuse, déboussolé, Saul accepte. Après une virée effrayante sur les toits et dans les égouts, le Roi des Rats donne enfin quelques explications, se présentant comme le frère de la mère de Saul, morte à sa naissance, ce qui fait de Saul un Prince Héritier, et un composé de rat et d'homme. Et c'est de cela que les rats, et leur roi, ont désespérément besoin, car ils ont un ennemi, toujours le même depuis des siècles : le Joueur de Flûte. Ce premier roman de Miéville, antérieur à ce roman très abouti et justement primé qu'est Perdido Street Station, est tout à fait convaincant. On y trouve ce qui semble caractéristique de l'auteur, sa façon de faire d'une ville un personnage à part entière. Central. Obsédant. Inoubliable. En l'occurrence, il s'agit de Londres, que l'on verra sous tous les angles. Autre caractéristique, la précision des descriptions, qui ne négligent aucun des sens : les personnages d'un roman de Miéville flairent, goûtent, touchent leur environnement et leur propre corps. Autre point remarquable : la violence, celle du langage reflétant celle des sentiments et des actes des personnages. Dans ce roman, on frôle le gore par moments, et l'outrance. Il n'en reste pas moins que c'est une réussite, et on ne peut que se réjouir qu'il ait été traduit, donnant ainsi au lectorat français le plaisir de le découvrir.
Ecrite par , le 24 Octobre 2006 à 10:10 dans la rubrique .
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