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Le manoir des sortilèges

 
  Brussolo, Serge
Edition : Le Livre de Poche 1999, 318 pages ISBN : 2-253-17203-0 5
 

Il pleut. Les gouttes martèlent les armures des chevaliers et hommes d'armes présents au tournoi. Une ambiance curieuse s'installe, la folle pluie semble puiser ses racines d'un puissant sortilège. Les hommes deviennent fous. Dans le bourbier aux pieds du château hôte, seul le maître de Gilles, écuyer de son état, tient bon en selle. Cependant ce vieux guerrier va croiser un invité inattendu, juste avant la remise du prix de la victoire, un étrange chevalier monté, entièrement vêtu d'une armure rouillée, engage le combat. Epuisé, Thibault, ne peut rien faire contre cet adversaire de dernière minute.

Gilles est désormais la propriété de ce nouveau venu qui se dit baron. Ce dernier est maudit, il a tué Thibault uniquement pour obtenir son écuyer, à dessein. Peu après, le duo reçoit une mission d'un Inquisiteur. Avec l'aide d'une sorcière égyptienne, ils doivent aller récupérer un grimoire satanique au coeur du manoir de Niel. Un bien risqué voyage.

Serge Brussolo nous propose ici un roman temporellement installé au Moyen-Âge en y mélangeant beaucoup d'éléments de fantastique et fantasy, ce qui m'a d'ailleurs intrigué. L'environnement de l'histoire est assez curieux, il me semble trop "clair" pour ce genre de récit, beaucoup trop romanesque, pas assez effroyable. Certains passages prennent même plutôt l'air de parodie, déconcertant pour un livre "sérieux". J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages dont les traits sont fort grossiers, Tara me fait penser à Hermione dans Harry Potter, Gilles, tendance froussard, abruti par les croyances et superstitions, même avec le statut de personnage principal, je ne l'aime pas. Que dire du baron ? Cruel misanthrope peu bavard, il aurait pu être intéressant mais on en sait trop peu.

Le roman n'est pas dénué d'intérêt, il est prenant du début à la fin, il m'a suffit de deux après-midi pour le terminer. Attendez-vous à être surpris lors de sa lecture, vous aurez droit à maints rebondissements et renversements de situation, c'est un des principaux avantages de ce livre. Un autre est que l'on pense toujours connaître la solution d'une énigme avant les personnages, cela octroie un sentiment de supériorité au lecteur, pour parfois retomber de plus haut.

Roman moyen, vite lu, duquel vous ne retiendrez pas grand chose.

Ecrite par Baern, le 14 Septembre 2006 à 13:09 dans la rubrique Roman Fantastique .
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Ecrit par Nadège/LadyScar le 27 Février 2010

Bonjour,
J'apprécie beaucoup votre critique car je n'ai pas, moi non plus, était séduite par ce livre (sommes-nous les seuls?). Par contre, je ne comprends pas qu'il soit classé "fantasy" alors que je trouve que ce n'est pas du tout le cas...
La définition de la Fantasy (genre littéraire qui fait  référence à des mondes médiévaux ou antiques et où la magie tient une grande part => il n'y a pas de magie dans ce livre, juste des personnes qui veulent faire croire qu'elles pratiquent la magie. Comme Tara le souligne: le travail d'une sorcière tient plus d'une connaissance des plantes et autres alchimies, que de pouvoirs magiques.
Dans ce genre, le fabuleux est considéré comme acquis et normal, et est même souvent utilisé pour définir les règles de ce monde => ce n'est pas du tout le cas ici.
Autre point essentiel: dans la fantasy, le fabuleux n'est pas objet de peur ou de doute => absolument pas dans ce livre, au contraire!
, ce qui la distingue du Fantastique) ne correspond pas du tout, je trouve, au contraire du Fantastique (genre littéraire qui introduit le surnaturel dans le cadre réaliste. Contrairement aux autres genres, dans le Fantastique, le héros, comme le lecteur, a presque systématiquement une réaction de refus, de rejet ou de peur face aux événements surnaturels qui surviennent => exactement ce que ressent Gilles, et nous, lecteur, par la même occasion.
Le fantastique est très souvent lié à une atmosphère singulière: l'effroi vibre à chaque mot => exactement la sensation que donne le livre. La peur est souvent présente, que ce soit chez le héros ou dans une volonté de l’auteur de provoquer l’angoisse chez le lecteur).
Bref, en tout cas, merci pour cette critique. Je vais faire la mienne dans les jours qui viennent (^_^)

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Re:
Ecrit par Baern le 29 Mars 2010

Hallo,

Vous avez raison pour le classement de ce roman, il tient mieux en fantastique qu'en fantasy. Merci pour cette explication éclairée. Je le reclasse et je vais faire un petit tour sur votre blog ;-)

Baern.

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Re:
Ecrit par Nadège le 29 Mars 2010

De rien ;)
Je viens de rajouter votre lien sur mon article pour ce livre (^_^)
A bientôt!

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