Alibis - Numéro 18
		Alibis Edition : Les Publications de Littérature Policière Inc. Printemps 2006, 144 pages ISSN : 1499-2620 7,95 $

Que retiendront de nous les hommes du futur ? Que nous aimions la violence... ,le sordide... ,les récits noirs ! Et c'est bien à cette littérature qu'Alibis se consacre ! Car nous aimons les polars, la noirceur des âmes, le côté sombre de chaque homme et femme que nous sommes. Car nous portons tous cette noirceur et ce qui devient fascinant pour le commun des mortels c'est lorsqu'elle s'échappe ...

De la noirceur, du polar et du mystère voici encore une fois le programme d'Alibis. Nous commençons par un magnifique texte du rédacteur en chef de la revue, Stanley Pean, Le long chemin qui mène à ta porte, où une jeune fille à qui la vie n'a pas fait de cadeau retourne trouver calme, et surtout repos, auprès de sa chère grand-mère. Mais le chemin lui rapelle tous les mauvais souvenirs de sévices sexuels qu'elle a subit de la par de son beau-père et de son petit-ami, et cet homme immonde assis à côté d'elle dans l'autobus et qui tente tout pour la tripoter voir même plus. Elle n'a qu'une hâte, retrouver l'innocence chez sa mamie mais une surprise l'y attend.
Le texte suivant est aussi un retour, le Retour au foyer de Catherine Sylvestre. La narratrice retourne dans la maison de son enfance pour exorciser les rêves de son père disparu depuis plus de vingt ans sans que sa mère récement décédée ne veuille lui donner un quelconque indice. Le nouveau propriétaire va lui ouvrir la porte des souvenirs d'enfance.
Un court texte de Hugues Morin, le spécialiste de Stephen King, où nous suivons Le déjeuner de trois amis, un déjeuner plutot particulier et difficile à avaler. Dans cette nouvelle le lecteur fan de Stephen King ressent bien l'influence du maitre sur la plume de son premier fan. Une banalité pas possible qui se termine de manière plutôt surprenante !
Nous terminons avec une filature en bon et dû forme, celle des années 40-50 des Etats-Unis, avec le detective bien stéréotypé que nous présente Maxime Houde. Stan Coveleski est le personnage central des quatre volumes qui regroupent ses aventures. Quand une femme vient lui demander de ramener sa fille chez elle, car elle n'est pas confiante dans la vie d'artiste chanteuse qu'elle mène, malgré le fait que cette mère n'est pas le premier dollar pour le payer et que lui, comme tout bon privé qui se respecte, est dans la dèche la plus totale, il ne peut pas refuser. Et là commence une Filature en série, Stan Coveleski file la chanteuse, il est lui mème filé par la mère et le père file la fille... Vous suivez ? Sans parler des hommes de main qui les poursuivent dans Montréal ! Ajoutez à celà des balles qui fusent et de l'alcool et vous avez un cocktail formidablement réussi.

Après les nouvelles, voici une longue interview receuillie par Christine Fortier de Jacques Côté à l'occasion de la sortie de son dernier roman La rive Noire, où nous retrouvons les aventures du lieutenant Daniel Duval. S'ensuit une étude de l'oeuvre de Leonardo Padura et de la littérature Cubaine par Benoît Bouthillette.

Nous terminons comme toujours par Le crime en vitrine avec les derniers polars en librairie et les chroniques littéraire de la section Dans la mire.

Mais les internautes savent que ce n'est pas totalement terminé quand nous refermons un numéro d'Alibis, car il reste le volet en ligne avec Caméra oscura avec les polars qui se déroulent dans les salles obscures, L'académie du crime qui nous propose une bibliographie des études sur la littérature policière et sur les essais concernant le 7ème art et enfin, car il faut bien une fin, une dernière fournée Encore dans la mire.