Le fils de la sorcière
		Gruber, Michael Edition : Pocket Jeunesse, Collection : Littérature 2006, 268 pages ISBN : 2-266-14980-6 16 €

Tibou, enfant laid et difforme, a été abandonné dans la forêt pour que les loups le mange. Mais une sorcière le recueille et décide de l'élever comme son fils. Enfin presque, car l'éducation de la sorcière n'est pas des plus académique.

Elle demande tout d'abord à Ysul, une ourse, de devenir sa nourrice et de l'élever comme il se doit. Elle charge ensuite un djinn d'agrandir une pièce pour en faire sa chambre et de lui servir de précepteur. Mais l'enfant est mauvais élève... La sorcière quant à elle, lui apprend les herbes, mais sait très bien que l'enfant n'a pas de véritable pouvoir magique.

Un jour Tibou découvre par hasard un camp de bûcheron et les enfants qui y habitent. Ne se sachant pas laid, il pense que les enfants sont difformes, mais sa solitude est telle qu'il cherche à s'en approcher pour s'en faire des amis. Il est incapable d'imaginer ce que les enfants cruels peuvent lui faire subir. La sorcière, prévenue par un corbeau vient le délivrer, mais le mal est fait. Tibou hait les hommes du plus profond de son coeur.

Ce livre m'a laissé un sentiment mitigé. D'un côté les détournements des contes de fées m'ont relativement amusé, la sorcière est très bien, mais de l'autre Tibou est... Comment dire ? Vide. Il ne semble pas bête à l'origine, mais l'auteur semble avoir voulu qu'il lui arrive le maximum de problème avant le pseudo twist au trois quart du livre, qui le retourne complétement.

Ce n'est même pas manichéen, c'est plutôt raté comme caractère de personnage, et l'histoire s'étire dans des longueurs parfois inutiles. De plus on sent venir à des kilomètres les intentions de l'auteur, au point que ça en devient agaçant. Au final c'est politiquement correct et plutôt sans saveur, avec un sentiment d'inachevé et de soulagement quand on ferme le livre et qu'on se dit "C'est fini !".

Peut être suis je passé à côté de quelque chose ?