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Fiction - Numéro 2

 
  Fiction
Edition : Les Moutons Electriques 2005, 334 pages ISBN : 2-915793-07-7 19
 

****** écoutez la mélodie **** LA******* vous l'entendez ? ****  die kleine melodie, celle qui se fait bien rare dans ma /votre boîte - aux lettres/noire/mémoire. Un nom pour la fixer, une localisation d'ivresse. La source est identifiée ? (Les retardataires, CF la chronique du numéro 1, hop !) Bien ancrée dans le cortex ? Oui ? Alors c'est parti direction le foyer de vie, pour une visite en super-ficialité de la plus jeune et la plus créative des revues du moment, contexte SF-F-F bien sûr ! Il est là : le Fiction numéro deux.

La thématique choisie pour ce numéro est banale, audacieuse : la création artistique. En particulier, il faut soupçonner Mr Ruaud & comparses d'avoir accordé un privilège à une interprétation nietzschéenne du thème.
Il y a d'abord ce comparatif entre l'oeuvre du peintre new-yorkais Rothko d'inspiration post-shopenhauerienne et la philosophie du Nietzsche de la maturité. 
Si l'on cible ensuite le titre de l'excellente nouvelle de Brian Stableford, Les Flûtes de Pan, pas besoin d'être très cultivé pour saisir qu'il ne fait que renvoyer sous une forme éponyme à la figure du Dionysos. La musique de Pan, c'est d'abord la musique du satyre. Les pulsions qui bouleversent Wendy, l'émouvante petite fille qui fait l'objet de la nouvelle, sont l'expression de la rencontre entre les plus opposés, l'apollinien d'un côté, le dyonisiaque de l'autre. Une excellente manière d'approcher l'idée qu'une philosophie peut trouver en la sf un catalyseur très efficace. 
Ne manquait donc plus qu'une reprise science-fantaisiste des trois métamorphoses ou une thématisation de l'éternel retour. Mais allons, ne forçons pas l'interprétation.

Qui dit numéro consacré au thème de la création dit parole donnée aux créateurs. A une voix, deux voix, ou en symphonie pourquoi pas ? Colin s'y prête, et nous raconte son expérience d'écriture à quatre mains, avec Calvo (Sunk) et Gaborit (Confessions d'un automate mangeur d'opium). Puis c'est au tour de Thomas Day - il faudrait quand même que je lise un de ses livres un jour - et Bellagamba de passer au lecteur de pensée et d'exprimer leurs ressentis sur les romans qu'ils ont écrits ensemble. A défaut de creuser plus à fond, ces mini-interviews ont le mérite d'éviter la complaisance et l'auto-satisfaction. On aurait aimé cependant les voir mieux orientées. Ailleurs, Elisabeth Hand se fait la porte-parole d'un grand aurtiste aujourd'hui mieux connu, hier totalement passé sous silence : Henry Darger, homme d'un roman de 15000 pages et d'un collage-fresque aux dimensions totalement démesurées, où les petites filles ont des cornes de bouc et des sexes mâles, les dragons des noms à rallonge, et où les méchants sont tirés des grands quotidiens.

Le mot de la fin revient aux nouvelles cependant, car c'est là qu'il faut toujours revenir, en définitive, quand on parle de création. Les meilleures sont sans doute celles qui traitent de musique. Je veux notamment évoquer la superbe fille-flûte (oui, encore la flûte - de Pan ? -) de Bacigalupi, le Menuetto da capo al fine de Jean-Jacques Régnier, qui mérite bien son titre tant pour son rythme que pour sa chute et la justesse des mots employés.
Dans un tout autre registre, Un Enfant de Genre vaut aussi le détour. Une nouvelle explicitement humoristique, impossible cependant à raconter, et qui laisse entendre que la sf ne s'est peut-être pas réconciliée avec les aspects les plus scatologiques de sa créativité...
Alors on pourrait rallonger la liste, mais je ne vais pas refaire le numéro de Fiction maintenant. Vous l'aurez compris, tant sur le plan de la quantité (334 pages moyen format) que sur celui de la qualité, Fiction fait plus que remplir son office.

Mais comme il faut aussi noter les imperfections quand elles sont présentes, en voici le relevé : 1) Julien Bouvet : autant il m'avait époustoufflé dans l'Emblèmes spécial Trésor avec son histoire de tailleur de cristal, autant sa Coalescence m'a semblé superfétatoire. 2) Ce qu'il y a de bien dans la vie, une histoire tout bonnement ennuyeuse 3) la sélection d'illustrations tirées de Fantasy and SF, pas vraiment drôles, pour la plupart.

Ecrite par Bibirox, le 14 Novembre 2005 à 10:11 dans la rubrique Revues .
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