Rure (Tome 2)
		Seo, Moon Da Mi Edition : Saphira 2005, 179 pages ISBN : 2-7522-0092-7 6,95 €

Haru et Miru sont devenues les esclaves de Kouya, un jeune mercenaire du peuple Chousa. Kouya, et ceux qui l'entourent, croient que Haru est un garçon et celle-ci se garde bien de les détromper.

Le groupe rencontre une princesse du royaume de Wan Wirai qui voyage : Azus. Celle-ci, accompagné d'une partie de sa cours, se fait attaquer par des monstres et demande l'aide de Kouya. Pendant le combat, Haru sauve Kouya, mais tombe à sa place dans une rivière.

Elle se réveille plusieurs jours plus tard, dans un endroit inconnu. Son compagnon de cellule, Yanok, l'a veillé pendant son délire et il lui apprend certaines choses sur le fonctionnement de la ville où ils se trouvent. Il lui apprend qu'elle va être marquée au fer et vendue au enchères sur le marché aux esclaves. 

Des combats d'esclaves doivent y être organisés pour amuser la population et Haru est choisie au dernier moment pour y participer. Elle échappe de peu au marquage mais doit combattre pour retrouver sa liberté. Et bientôt plus que sa liberté, quand on découvre qu'elle est une rukia, c'est-à-dire un messager des esprits.

Ce début de série est de plus en plus prometteur. La qualité graphique est toujours là et les sentiments des personnages, dévoilés par petites touches, sont à la fois emportés et pudiques. La fausse dualité jeune homme/jeune fille de Haru ne se révèle pas aussi lourde qu'on aurait pu le penser.

D'ailleurs j'ai remarqué que les Coréen aimait beaucoup jouer sur l'ambiguité sexuelle des personnages. Dans Sabre et Dragon par exemple, le héros à le même problème que Kouyo vis à vis de Haru : il ne voit pas, ou refuse de voir que c'est une fille.

En bref, Rure est une série qui, loin de tomber dans la miévrerie sentimentale ou dans la violence gratuite, sait montrer au lecteur autre chose qu'un manichéisme de bon aloi. Les gentils ne sont pas toujours tout à fait gentil, et les méchants ne sont pas forcément ceux que l'on croit.

On attend donc la suite avec grande impatience.