Brins d'Eternité - Numéro 5
		Brins d'Eternité 2005, 47 pages ISSN : 1710-095X 5,50 $

Ce Fanzine canadien propose une certaine vue de tout ce qui touche à l'Imaginaire et plus particulièrement dans le domaine de la littérature. Il s'ouvre sur sept nouvelles qui, vous vous en doutez bien, en représentent l'ossature et en occupent la plus grande part. Ce numéro ayant pour thèmes les femmes fantastiques, toutes ont pour auteurs des femmes (fantastiques également, n'en doutons pas).

Amour, sexe, esprits, disparition, effroi sont des thèmes récurrents de ces différents textes restant originaux et agréables à lire sans pour autant transcender le genre. Il serait un peu cliché de dire qu'une certaine touche féminine se fait sentir à travers eux, trahissant celles qui leur ont donné naissance mais c'est vrai.

S'en suivent deux entrevues. La première nous présente un certain Frédérick Durand, auteur ayant déjà publié pas moins de sept romans dont les derniers, ceux principalement abordés dans l'interview, aux éditions La Veuve Noire Editrice. La seconde nous emmène dans le monde de Pat Tremblay, cinéaste ayant remporté au festival SPASM 2004 le prix spécial du jury pour la meilleure recherche formelle avec son court métrage Ritualis. Ces interviews sont intéressantes avec des questions bien choisies, mais on reste dans le très classique. En revanche, on est tout de même en droit de se demander pourquoi, vu le thème du numéro, ne pas avoir questionné deux jeunes femmes ?

La rubrique "Rézine" nous présente ensuite sommaires des derniers numéro d'Horrifique (N° 40 et 41) et de Pandonium (N° 3 et 4), deux fanzines canadiens ainsi que les derniers Solaris (N° 150 à 152), magazine mensuelle de science-fiction et fantastique déjà plus connu, tous sortis dans l'intervalle.

En fin de magazine, la rubrique cinéma chronique sur trois pages A4 (qui est le format du fanzine, c'est à noté au rang des points positifs) les dernières sorties de films fantastiques : Interférence, Constantine, Rage Meurtrière et L'oubli. Cette rubrique, un peu à l'image de l'ensemble, est très simple mais très honnête et juste dans ces commentaires ce qui la rend intéressante à lire.

La revue se termine enfin sur une page présentant un site Web plus qu'intéressant : Le Petit guide des Editions Faniques Francophones (www.quarante-deux.org/PGEFF/Guide.html). Ce site s'occupe de recenser tous les différents fanzines francophones à travers le monde. Un travail de titan mais pour un résultat vraiment très utile.

Au final, ce Brins d'Eternité montre les qualités et les défauts d'un fanzine. Il a ce côté proche des gens, passionné, laissant sa chance aux amateurs cherchant à se faire connaître et orné de belles illustrations. Néanmoins, reste ce sentiment qu'on le lira une fois, plus ou moins rapidement et attentivement, sans plus jamais le rouvrir une fois terminé et ce malgré le plaisir pris à la lecture. En outre, le côté très ciblé canadien me pousserait à le réserver aux habitants de ce pays.