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Saint-Germain, l'Egyptien (Tome 1) |
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Yarbro, Chelsea Quinn Edition : Fleuve Noir
2005, 274 pages
ISBN : 2-265-07753-4 |
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Nous sommes en 1826. Champollion vient de découvrir la pierre de rosette. Il est maintenant possible de décrypter les hiéroglyphes égyptiens. Mais il reste tant à découvrir sur les us et coutumes de ce peuple mythique ! Arts médicinaux, croyances religieuses, structure sociale, autant d'énigmes que le professeur Beaudillet et son équipe de chercheurs français espèrent résoudre. Si au passage, il est possible de se remplir un peu les poches en s'adonnant à la contrebande, ce n'en est que mieux Si la petite équipe de chercheurs européens est animée d'intensions scientifiques, ce n'est en effet pour la plupart de ses membres que parce que réussite universitaire rime avec prestige et renommée. Seules exceptions dans ce lot d'opportunistes animés par une soif de richesse et de gloire sans bornes : un certain médecin allemand, et une richesse aristocrate française du nom de Madeleine de Montalia, venue en Egypte pour en apprendre plus sur la vie de son amour immortel ... le comte vampire de Saint-Germain. Chelsea Quinn Yarbo est un écrivain de sexe féminin doublé d'une amérindienne. Deux singularités qui trouvent à s'exprimer dans un roman certes fantastique, mais avant tout centré sur le problème du pillage du passé des cultures archaïques et avec pour personnage central une figure féminine entourée d'hommes aussi misogynes qu'opportunistes. Le personnage de Madeleine, infante du comte Saint-Germain, est une femme cultivée, brillante, et aux murs en avance sur son temps. Une manière de revendiquer une autre conception de la féminité une revendication qui une fois de plus trouve dans la thématique vampiriste un support de prédilection. Saint-Germain, l'Egyptien est un roman d'excellente qualité écrit dans un style soutenu et élégant. L'auteur alterne récit à la troisième personne et lettres de correspondance, une manière de conférer dynamisme et profondeur à une histoire déjà passionnante en elle-même. Si le thème du vampirisme est omniprésent, il n'est que très rarement abordé de front, ce qui démontre la capacité de l'auteur à déployer une intrigue de qualité sans faire intervenir systématiquement le surnaturel. Utilisé avec parcimonie, le fantastique n'en produit alors que plus d'effet, distillant son parfum de manière imperceptiblement enivrante. En un mot : séduisant.
Ecrite par , le 14 Février 2005 à 14:02 dans la rubrique .
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