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Le pénitent du Diable |
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Iochem, Thierry Edition : Nuit d'Avril
2004, 149 pages
ISBN : 2-35072-002-0
13,50 € |
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Rien ne va plus dans la petite ville de Saint Ambroise. En effet, un cadavre a été retrouvé. Et pas n'importe où ! Dans l'enceinte même du monastère. Aussitôt, les soupçons vont se porter sur frère Simon, récemment ordonné, et celui qui a retrouvé le corps atrocement mutilé de Mathilde. Et son excommunication et son renvoi de l'enceinte sacrée ne vont pas arranger les choses. Seulement, pour frère Simon va commencer une nouvelle vie. Une vie de découverte, lui qui n'a jamais quitté les murs du monastère, une vie de tentation puisqu'il va rencontrer des personnes plus ou moins recommandables, plus ou moins affriolantes, une vie de doute. Mais cela va aussi lui permettre d'essayer de faire la lumière sur cette affaire qui fait peser le soupçon sur lui. J'avoue honnêtement que mon sentiment envers ce livre est partagé. En effet, d'un côté j'ai un scénario qui m'a enchanté, avec une histoire simple mais bien construite, qui aurait peut-être demandé un plus grand développement, mais ce n'est pas gênant en soi. Le rythme est rapide et tout le monde n'est pas grand fan de longue description.
Par contre, de l'autre côté, j'ai des points qui m'ont un peu dérangé. Tout d'abord les dialogues qui ne sont, ne peuvent, pas être crédibles. Personne de nos jours ne peut parler comme ça. C'est impensable ! Cela pourrait à la rigueur passer dans un roman de fantasy, mais pas dans un roman fantastique censé se passer à notre époque. La seconde chose qui m'a pas mal dérangée est la vulgarisation trop simpliste à mon goût du mouvement gothique. Cela faisait par moment explication, mais d'une manière peut-être trop scolaire, et, je pense, pas forcément sur des bonnes bases. J'ai bien peur que certains des propos puissent donner une mauvaise image de ce mouvement (qui n'en a pas vraiment besoin). La vision véhiculée est ici trop simpliste. Alors, finalement, qu'en ai-je pensé ? Tout simplement que j'attendais quelque chose de différent. Même si certaines personnes pourront se satisfaire des dialogues, ce n'est pas mon cas. Mais ce qui me dérange vraiment le plus, c'est cette image caricaturale du mouvement gothique et pourtant, je n'en suis pas un.
Ecrite par , le 13 Janvier 2005 à 08:01 dans la rubrique .
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Réaction à chaud
Ecrit par le 13 Janvier 2005
En tant qu'auteur du Pénitent du Diable, je me permets de réagir à cette critique pour défendre mon livre.
Que mes intentions soient claires : je n'ai jamais eu la prétention, dans cette fiction, de décrire le mouvement gothique tel qu'il existe aujourd'hui. Sur 150 pages, je n'y consacre que quelques lignes, ce qui ne saurait en aucun cas rendre compte de la richesse et de la diversité de ce mouvement que je fréquente depuis quelques années, notamment à travers des soirées. De plus, dans mon livre, il ne s'agit pas de vrais goths mais de la conception que s'en font un groupe d'ados paumés en rase campagne, adeptes de rave-parties, et qui mélangent des concepts qu'ils ne maîtrisent pas vraiment eu égard leur jeune âge (nihilisme, satanisme, et j'en passe...). Un mélange des genres qui aboutit inexorablement à une catastrophe, en l'occurence un meurtre sordide.
S'agissant des propos qui pourraient "donner une mauvaise image du mouvement gothique", je ne pense pas que ce mouvement ait pour but de plaire aux bien-pensants, ni de rendre de comptes à certains animateurs télé en mal de sensationnel.
Enfin, concernant la qualité des dialogues, je laisse le lecteur seul juge. Excusez mon "inculture", mais il faudra m'expliquer un jour la différence entre une scène dialoguée de fantasy et de fantastique. Je pense qu'il ne faut pas forcément enfermer un livre dans un "genre". Certains livres, à mi-chemin entre plusieurs genres (SF, fantasy, thriller...) sont tout simplement inclassables...
Bonne lecture à celles et ceux que la critique n'aura pas rebutés...
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Re: Réaction à chaud
Ecrit par le 13 Janvier 2005
Tu as tout à fait le droit (je ne dirais pas le devoir) de défendre ton livre. Et encore heureux ! Je me doute bien que ton but n'était pas de faire une histoire pour expliquer ce qu'est le mouvement goth, surtout que j'avais cru comprendre que tu t'y intéressais par ailleurs. Seulement, et cela peut arriver bien malgré toi, j'ai ressenti parfois comme une volonté d'expliquer au lecteur à des moments où il n'y avait pas besoin, ou bien une maladresse qui pourrait être mal perçu. Mais, c'est ma lecture, j'insiste. Peut-être que d'autres ne le ressentiront pas de la même manière je n'ai pas la science infuse. Pour ce qui est des dialogues, il ne s'agit pas d'inculture, je ne veux pas dire que je suis intelligent et toi non (ce serait bien présomptueux de ma part et certainement pas vrai !). Simplement, les dialogues sont beaucoup trop soutenus pour passer pour une discussion réelle, qui pourrait avoir lieu de nos jours, dans la rue. Même si les personnages ne sont pas des jeunes délinquants, ils n'en restent pas moins des jeunes de leur temps, et je ne peux concevoir des jeunes parler de la sorte. Et quand je parlais de les inclure plus aisément dans un roman de fantasy, c'est que souvent dans ces romans, l'ambiance, les lieux et l'histoire, ou tout simplement, l'époque, se prête mieux à ce genre de discours, peut-être moins vivants que ce que j'attends d'un roman contemporain. Peut-être ai-je réussit à mettre un peu d'eau dans des propose qui, semble-t-il, pouvaient être trop mal perçus
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