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Le calepin jaune - Numéro 4 |
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Le calepin jaune Edition : Le calepin jaune
5 € |
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Vous souvenez-vous, il y a un an, nous vous présentions avec joie un nouveau fanzine qui s'était donné pour but de nous faire découvrir des textes orientés fantastique, bien sûr, mais surtout et avant tout dont laction se déroule à la fin du XIXème siècle, période chère a Estelle Valls de Gomis, fondatrice de Le Calepin Jaune. Installons-nous dans la machine à remonter le temps et reculons nos montres de deux cents ans. Le voyage commence avec une présentation par Héloïse Jacob du critique littéraire et écrivain Jean Lorrain. Héloïse nous parle un peu de lhomme mais surtout de ces écrits sur les masques où tout nest que suggestion. Cette présentation introduit la nouvelle Lun deux parue en 1900 dans le recueil de Jean Lorrain intitulé Histoires de masques où le narrateur fait létrange rencontre dun personnage masqué. Gardons nos masques et nos loups pour un Conte Vénitien de Malaïka Macumi où la triste narratrice passe quelques jours de repos à Venise. Au cours dun bal masqué organisé par son hôtesse elle va découvrir ce qui se cache derrière le personnage dun étrange tableau. Un texte qui nous plonge directement dans le faste de Venise et de ses bals masqués de la fin du XIXème siècle. A croire que Malaïka fut une Vénitienne de cette époque où toutes les rencontres sont possible. Ce ne sont pas les masques qui sont inquiétants dans Le Dernier Acte de Morgane Guingouain mais les mannequins dune manufacture de tissage désaffectée. Une orgie macabre a lieu au centre même de la manufacture, orchestrée par un être assoiffé de sang. Morgane nous décrit des scènes dorgie sexuelle sans tomber dans le scabreux et tout en nous donnant a ressentir toute lhorreur et la peur de la narratrice. Pour nous remettre des horreurs que nous venons de vivre, voici une petite ballade au clair de lune dans un vieux cimetière où Olivier Pietroy va à la rencontre de sa Belle Endormie grâce a un merveilleux poème qui donne envie dembrasser la gisante qui nous tend les lèvres. Il fait toujours nuit. Et passer la nuit dans une forêt, même celle de notre enfance nest pas sans risque. Limagination prend le dessus de la raison ; le Pic de Neuschwanstein, pourtant vide en 1868, va réserver une surprise au jeune bidasse perdu de Thomas Dumoulin. A la lecture de cette nouvelle on peut facilement imaginer quau cours dune promenade en forêt notre jeune auteur a pu se perdre lui aussi pour si bien retranscrire ce qui se passe dans lesprit de quelquun dégaré en foret. Mais le temps passe, voici lheure du sabbat, Le Sabbat des éphémères sous la plume à lapparence si douce dHérélys Deslandes mais trempée dans lencrier de sang des damnés, dont lâme se nourrit de la mort de petites filles qui danseront pour léternité. Le voyage dans le temps, un rêve inaccessible qui a inspirer de nombreux auteurs et notamment Max Philippe Morel. Le narrateur de Souvenir dUchronie a la possibilité de visiter lavenir mais le premier saut qui lamène dans notre contemporalité lui fait tellement peur quil préfère retourner dans son temps et tout faire pour empêcher que le XXème siècle soit ce quil a découvert. Avec le texte clôturant ce Calepin Jaune hivernal cest une nouvelle formule qui est inaugurée : le feuilleton. La Chaîne dEmmanuelle Maia ne nous délivrera son secret que dans le prochain numéro (à paraître au mois de mars). Trois mois pour imaginer quel maléfice habite la maison où se passe laction, trois mois pour se raconter lhistoire du vieillard alité dont le narrateur doit soccuper jours et nuits. Emmanuelle a su à merveille ménager ses effets, doucement elle fait naître lenvie de savoir, de connaître toute lhistoire sans trop en révéler les tenants, simplement en nous parlant du morne quotidien de ce grabataire. Mais pour savoir la suite de lhistoire, il faudra soit soudoyer lauteur (chose impossible a moins dêtre sa mascotte ou décrire un bon commentaire de son texte), soit plus simple : sarmer de patience et attendre le Calepin Jaune cinquième du nom. Les auteurs du Calepin Jaune ont sûrement une machine à remonter le temps pour si bien nous conter le XIXème siècle. Et que dire des illustrateurs tel que Jaime et ses troublantes photos ou encore la superbe vampire de Fablyrr, les masques de Cyril Carau, le corset émouvant de Lucile Le Marchand, le mystérieux Lord et le superbe dandy dEstelle Valls de Gomis sans oublier la mystérieuse Domello "imposée" par Emmanuelle Maia pour illustrer sa nouvelle, qui, par leurs dessins et photos, représentent la merveilleuse époque où tout était encore possible.
Ecrite par , le 29 Décembre 2004 à 17:12 dans la rubrique .
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