Démons
		Buckingham, Royce Edition : Castelmore 2010, 230 pages ISBN : 978-2-36231-001-0 12,90 €

Nathaniel est un jeune garçon pas vraiment comme les autres. En effet, il est gardien de démons. Oui, gardien de démons. Et son mentor, Dhaliwahl, est décédé il y a de cela un mois seulement. Sûrement trop tôt pour que Nathaniel puisse endosser une telle responsabilité seul et si jeune. Mais, ce n'est pas vraiment la cohue à sa porte pour reprendre le poste, surtout que la majorité des personnes ne savent même pas qu'un tel boulot est nécessaire. Ce n'est pas que les démons soient forcément méchants, mais ils aiment le chaos. Et le chaos, le commun des mortels n'aime pas ça dans sa vie. Bien sûr, il y a aussi des démons très dangereux, comme la Bête que Nat garde dans le sous-sol de sa maison, mais elles ne sont pas légion.

Comme Nat ne sait pas encore tout ce qu'il y a à savoir sur sa charge, il passe de temps en temps à la bibliothèque pour chercher des livres pour s'instruire. Et c'est là qu'il va faire la connaissance de Sandra Nertz, Sandy, qui va vouloir mettre un peu de piment dans sa vie par trop terne. Elle ne savait pas encore qu'elle allait découvrir une partie du monde où les jeunes garçons font ce qu'ils peuvent pour sauver le monde.

Ce serait déjà pas mal de boulot pour Nat si seulement il n'y avait pas eu l'arrivée de l'Homme Squelettique par-dessus tout ça. Non, vraiment, le boulot de gardien de démons n'est pas de tout repos.

Castelmore se lance sur le marché avec trois romans, dont Démons de Royce Buckingham. La couverture est alléchante, il n'y a pas à dire. C'est chatoyant et promet un bon moment avec ce petit démon en forme de dragonnet à l'air sympathique. Seulement, cette couverture n'attire-t-elle pas un lectorat plus jeune que prévu ? C'est ce dont j'ai peur. Sinon, pour le contenu, c'est agréable à lire, quoi que pas vraiment révolutionnaire. En fait, cela va très vite. On sent que le rythme est une chose importante pour Royce Buchingham, mais il le privilégie un peu trop par rapport à l'ambiance. Il aurait pu arriver à un résultat du même genre en prenant un peu plus le soin de se poser par moment. Mais bon, il est vrai que le public visé est plutôt jeune et donc pas forcément attiré par un gros pavé descriptif. Mais les adultes sont, de fait, laissés de côté (vous me direz, Castelmore n'a pas les adultes pour cible principale).

Outre la thématique des démons, on va retrouver aussi celle des premières amours, délicats, de la difficulté de se trouver une place dans la vie quand on est un peu hors norme ainsi que de l'amitié et de la famille. C'est légèrement esquissé dans l'action, mais il convient quand même de le souligner, Royce Buckingham ne se contentant pas de seulement raconter son histoire sans rien mettre derrière.

Démons fait passer un bon moment, c'est certain. Et c'est déjà très bien. Après, ne vous attendez pas à y découvrir la découverte de votre vie. Mais ce n'est certainement pas non plus dans cette optique qu'il a été écrit.