Liste des ouvrages - Participer   Liens

Recherche  

Coups de coeur  

Tous les coups de coeur


Session  
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Kikekoi  
L'équipe
Contact

Ailleurs  
Manifestation le 3 mars 2020 contre la réforme des retraites et le 49.3 (solidaires08)
Manifestion jeudi 6 février contre la réforme des retraites (solidaires08)
Manifestation contre la réforme des retraites mercredi 29 janvier 2020 (solidaires08)
Les prochaines manifestations contre la réforme des retraites à Charleville (solidaires08)
Pour l’amélioration des pensions ! Pour le maintien des régimes existants et de nos droits ! Toutes et tous mobilisé-es et déterminé-es pour le retrait du projet de réforme de notre système de retraite ! En GRÈVE ce mardi 17 décembre ! (solidaires08)



 

Rêves de liberté

 
  Soyeon, Kim
Edition : Chan-Ok, Collection : Matins Calmes 2010, 194 pages ISBN : 978-2-916899-42-8 10,90
 

Chan-Ok poursuit son oeuvre de construction de ponts entre la France et la Corée, à destination des jeunes lecteurs. Dans ce roman pour adolescents à partir de onze ans, une petite fille née au début du XXe siècle poursuit son rêve de faire des études, malgré sa famille et l'occupation japonaise. C'est ainsi tout un pan des traditions coréennes qui est décrit, et une page d'histoire très peu connue en Occident. Avec beaucoup de délicatesse, Kim Soyeon inscrit la petite histoire dans la grande et donne à toutes les petites filles le courage de persévérer.

Nous sommes en 1916, en Corée, et Myeong-hye vit un jour exceptionnel : avec toute sa famille, elle va en palanquin au mariage de sa cousine. Le seigneur Song et Mme Ahn, ses parents, l'accompagne ainsi que sa petite soeur Myeong-seon. Leur frère aîné Myeong-kyu, qui fait ses études à Séoul et à Tokyo, les rejoint un peu plus tard.

Tous ces noms bizarres vous dépaysent ? C'est tout à fait normal : en Corée, les épouses gardent souvent leur nom de jeune fille, c'est pourquoi Mme Ahn ne porte pas le nom du seigneur Song. En outre, il n'est pas très important que les enfants portent des prénoms formés sur le même radical : de toute façon, on les appellera par leur surnom, Fils Ainé, Bébé, ou Petite dernière. Ces indications, distillées dans de discrètes notes de bas de page, sont de précieuses aides pour la compréhension de la culture coréenne.

Munis des ces informations, nous retrouvons Myeong-hye en train de bavarder avec d'autres femmes auprès de la mariée, qui a seize ans. Tout le monde trouve que c'est un peu tard, heureusement que la jeune fille vient d'une famille riche, sinon elle n'aurait peut-être pas trouvé de mari... Du haut de ses treize ans, Myeong-hye se crispe : elle sait que son père veut la marier dès à présent, mais elle adore l'école, elle ne veut pas renoncer à apprendre. Il faudra réussir convaincre le seigneur Song qu'une jeune noble se doit d'avoir fait des études secondaires, qu'il faut qu'elle étudie encore ! Après le mariage de sa cousine, avec l'aide de son frère aîné, qui garantit d'en prendre soin, elle obtient pour elle-même et sa soeur le droit d'étudier à Séoul.

Inscrite à l'école des missionnaires américains, Myeong-hye va se révéler une brillante élève, se faire des amies, et découvrir sa vocation médicale en aidant les médecins américains à l'hopital. Seulement, les études ne sont pas tout quand on vit dans un pays occupé. Les Japonais asservissent la Corée, le pays est volé à ses habitants légitimes. Les vélléités d'indépendance se font de plus en plus présentes, et Myeong-hye, dans l'ombre de son frère, entend bien participer à la libération de sa nation !

Rêves de liberté porte bien son nom à plus d'un titre : les rêves de Myeong-hye, jeune fille puis jeune femme qui souhaite une vie différente de celle de la majorité des femmes de son époque à qui l'on ne destine que le mariage ; les rêves de Myeong-kyu, pacifiste mais indépendantisme, qui veut reprendre en main le destin de son peuple ; les rêves d'une camarade de classe de Myeong-hye, qui souhaite être enseignante dans son village natal, pour offrir l'éducation et la liberté aux enfants, sans influence japonaise. Dans un style fluide et agréable, l'auteur parvient à faire passer beaucoup d'émotions dans ce roman, sans oublier de rappeler qu'il faut croire en ses capacités, que la persévérance finit par payer, et que si le chemin est long, la destination en vaut la peine.

Ce beau livre (papier agréable au toucher, très belle illustration de couverture, composition intérieure très soignée) d'initiation est l'occasion de faire un joli voyage en Corée, et pourra être lu par les petites filles encore peu sûres d'elles, et peut-être par les garçon aussi !

Ecrite par Sasha, le 24 Septembre 2010 à 11:09 dans la rubrique Roman Jeunesse .
Commenter cette chronique







© 2001-2011 - Les Chroniques de l'Imaginaire. Tous droits réservés.
Biz : moteur Niutopia, WongLi : code, Arsenik_ : adaptation skin
Design © 2003 yassineb