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Les guerriers de la nuit - Intégrale

 
  Masterton, Graham
Edition : Bragelonne, Collection : L'ombre 2009, 852 pages ISBN : 9782352942504 30
 

Attention : la chronique qui suit parle de la trilogie de Les Guerriers de la Nuit. Volontairement, elle est scindée en trois parties, afin que ceux qui ne la connaissent pas encore puissent lire le début sans se gâcher le plaisir de la lecture du livre. Par contre, la fin concerne Les Rivages de la Nuit et Le Fléau de la Nuit, les suites. On vous aura prévenu !

Après l'intégrale de la trilogie Manitou voici que les éditions Bragelonne éditent une nouvelle fois une intégrale de trilogie de Masterton, celle des Guerriers de la Nuit, conjointement à la sortie du quatrième tome de la série. Une bonne nouvelle ? Pour sûr que c'en est une ! Que ceux qui ne connaissent pas encore cette série se plongent dedans avec délectation. C'est du tout bon. Du grand Masterton, inventif et qui prend aux tripes pour nous emmener, littéralement, dans le monde des cauchemars. Une plongée dont on ne revient pas indemne.

Tout commence lorsque Henry, Gil et Susan découvrent conjointement, alors qu'ils ne se connaissent pas, le cadavre d'une jeune femme sur la plage. On pourrait croire qu'elle s'est noyée et que la marée l'a ramenée sur la plage, tout naturellement. Seulement, il y a des choses qui ne collent pas. Des éléments qui ne semblent justement pas trop naturelles. Et cette impression que quelque chose est en train de se passer. Les trois personnes, qui ne se seraient jamais rencontrées sinon, vont bientôt être contacté par des personnes qui s'intéressent à leur histoire. Mais n'est-ce pas plutôt étrange que toutes ces personnes portent le nom de Springer ?

Henry, Gil et Susan vont bientôt se rendre compte qu'ils sont bien plus que de simples étrangers qui ont fait une découverte macabre sur une plage. Ils sont liés par un destin hors du commun mais terriblement risqué. Ils vont devoir intégrer les rangs des Guerriers de la Nuit afin de détruire Yaomauitl, un puissant démon qui règne sur le monde des rêves et qui a bien l'intention de ne pas se limiter à cela. Seront-ils à la hauteur, eux qui ne sont que des personnes somme toute banales ?

Premier tome de la trilogie, il est celui par lequel tout commence. Et quel commencement ! Masterton prend vraiment le temps de poser son univers et ses personnages. A tel point qu'on se demande presque quand les Guerriers de la Nuit vont faire leur apparition ! Mais ce n'est pas un problème puisque cette contextualisation est très bien faite et nécessaire pour se prendre d'affection pour Gil, Susan et Henry. Il n'y a que Lloyd, arrivé sur le tard, que l'on a plus de mal à intégrer dans le groupe. En tout bon ouvrage de Masterton, quelques scènes de sexe parsèment le récit, sans pour autant être aussi crues qu'elles ont pu l'être par le passé. Elles ne sont plus vraiment un élément en tant que tel mais bien là pour ajouter encore un peu plus à cette ambiance oppressante qui est distillée au fil des pages.

En tous cas, le cadre est maintenant posé. On peut donc se rendre directement sur Les Rivages de la Nuit.

John et Jennifer vivent avec le fils de John, Lenny. Ils se sont mariés il y a peu de temps. Tout semble bien se passer. Même si Lenny est bien sûr triste d'avoir perdu sa mère - elle est morte devant ses yeux en s'étouffant avec une arête de poisson - il aime bien Jennifer. Mais quand John découvre des marques profondes faites sur le mur de leur maison dont les travaux viennent d'être terminés, il n'a pas envie de laisser passer le coup, pensant que son fils y est pour quelque chose. Si seulement il avait su ce qui allait arriver, il aurait préféré que son fils ait fait ces marques.

Parce qu'il va être confronté à une chose irrationnelle, pétrie de haine et de violence, qui va surgir des profondeurs des songes de son fils et prendre corps dans le monde réel afin de tuer dans une rare débauche de sang et de fureur les personnes chères à John. Heureusement pour lui, il va rencontrer des personnes qui vont tout faire pour lui venir en aide dans cette situation inextricable. Oui, heureusement, parce que John ne va pas pouvoir faire grand-chose lui-même, cloué qu'il va être dans un fauteuil roulant.

Deuxième tome pour les Guerriers de la Nuit et changement d'ambiance. On est dans un cadre plus familial qui tourne au cauchemar. Du coup, on se sent peut-être plus proche de John tout de suite. Comme si on arrivait à se mettre à sa place sans problème. Même si on sait qu'on est en plein dans un roman fantastique, les horreurs qui arrivent à son fils Lenny nous touchent de plein fouet (le fait d'avoir des enfants doit certainement exacerber ce sentiment). Par contre, même si on se sent proche des personnages, il y a une chose qui étonne à la lecture. C'est le fait qu'on ne retrouve pas tout de suite les personnages du premier roman. Ils mettent assez longtemps à arriver et occupent tout compte fait une place très secondaire. Pourtant, on s'y était attaché et on aurait pu souhaiter les voir se développer après leur terrible aventure.

Toutefois, ce manque est compensé par des évènements terrifiants qui happent le lecteur dans la course de John pour sauver son fils. Masterton ne nous laisse pas une seconde de répit. Mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime ; être capable de bien poser l'ambiance tout en oppressant le lecteur.

On pensait que toutes les horreurs étaient derrière nous. Mais c'était sans compter sur Le Fléau de la Nuit.

Stanley Eisner a fait un échange de musicien. C'est-à-dire qu'il est parti pour Londres alors qu'un musicien anglais a pris sa place aux Etats-Unis. Sa renommée et son talent font qu'il n'a pas eu trop de mal à se faire accepter par ses nouveaux collègues, même s'il ne s'y attache pas trop. C'est qu'il a encore ses problèmes avec Eve, son ex-femme, en tête. Leur rupture ne s'est pas fait sans heurt et son voyage en Angleterre est comme une fuite pour lui. Bref, Stanley a déjà l'esprit bien occupé, surtout qu'il doit bientôt entrer en studio. Il n'avait pas besoin d'en rajouter.

Pourtant, quand il sort de chez lui ce matin-là pour aller prendre son bus, il repère tout de suite le grand homme au passe montagne qui se trouve de l'autre côté de la rue. Cela fait plusieurs jours qu'il est là quand il sort de chez lui et qu'il le suit un peu, sans pour autant sembler le faire. Pour Stanley, c'en est trop et il va traverser la rue pour savoir ce que cet homme crasseux et semblant difforme peut bien lui vouloir. Mais Stanley aurait mieux fait de continuer à l'ignorer. Il n'aurait alors pas été tabassé et violé en plein milieu d'une rue de Londres. De quoi vous faire perdre tous vos repères. Et c'est exactement ce qu'il va se passer quand Stanley aura bien du mal à faire la part entre ses moments éveillés et ses autres moments oniriques effroyables.

Troisième et dernier tome de cette intégrale (la série compte maintenant quatre tomes mais le dernier est sorti tardivement et donc n'a pas encore la notoriété " historique " des trois autres), Le Fléau de la Nuit nous emmène une nouvelle fois dans les tréfonds de nos cauchemars. Encore plus que dans le deuxième tome, on attend beaucoup que Springer et ses Guerriers de la Nuit se présentent. Pourtant, la première partie est captivante dans la description de la déchéance progressive de Stanley. De plus, une nouvelle fois, on ne va pas retrouver les Guerriers que l'on connaissait, à part Kasyx. Une nouvelle équipe est formée, avec de nouveaux pouvoirs. C'est à la fois frustrant mais aussi excitant parce qu'on découvre de nouveaux héros et de nouvelles capacités. Et puis il faut bien adapter les pouvoirs en fonction des besoins de l'histoire, non ?

J'ai trouvé que la fin manquait un peu de panache et était un rien trop rapide. Malgré cela, ce tome reste tout à fait intéressant. En tous cas la trilogie dans son ensemble fait partie des oeuvres incontournables de Masterton. Chacun se fera son idée et il y aura peut-être des personnes pour lesquelles le monde des cauchemars ne sera pas attrayant. Ce n'est pas mon cas et c'est encore une fois une série que je relirai avec grand plaisir dans le futur.

Ecrite par WongLi, le 10 Mars 2009 à 10:03 dans la rubrique Roman Fantastique .
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