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Anahide (Les Fleury-Nadal - Tome 4)

 
  Giroud & Courtois
Edition : Glénat, Collection : Grafica 2009, 54 pages ISBN : 978-2-7234-5979-2 13
 

Après Ninon et Benjamin, c'est au tour d'Anahide, petite fille apparue dans des circonstances tragiques dans Le Décalogue tome 5, de voir sa vie développée. Anahide Zakarian est arménienne. A ce titre, en 1915, elle a vu son peuple décimé par les turcs. Notamment, elle a vu sa grand-mère mourir sous ses yeux, et elle ne sait pas ce qu'il est advenu de sa mère Alice (précipitée dans un ravin lors du génocide) et de son frère Missak, qui est parvenu à s'échapper. Anahide a été enlevée par des kurdes peu après le meurtre de sa grand-mère, et elle ne verra plus jamais les siens…

On apprend ici qu'Anahide Zakarian et son frère Missak sont des enfants gâtés, issus d'une famille plutôt riche. La rafle ne les a pourtant pas épargnés, et on assiste ici à l'expulsion des Zakarian, formant ainsi une colonne destinée à être précipitée dans le vide. Anahide a pu en réchapper en étant enlevée par des kurdes, et elle s'est vite retrouvée servante, pour ne pas dire esclave, dans une ferme kurde. La vie est ainsi devenue très difficile, entre privations, travaux pénibles, et viols… Pourtant, Anahide reprend espoir en rencontrant Zadig, un garçon débrouillard, arménien comme elle. Zadig souhaite s'échapper, et il est d'accord pour emmener Anahide avec lui…

Mais la petite fille est trop lente, et elle finit par être abandonnée par Zadig. Elle est heureusement recueillie dans une famille d'accueil, turque… Alors nous retrouvons Anahide grand-mère. Elle se fait appeler Filiz Yilmaz, née Okyar, et née à Kefkir, et non à Trébizonde comme c'est le cas réellement. Pourquoi Anahide a-t-elle totalement changé d'identité ? Les évènements vont faire en sorte que la vieille Filiz va tout raconter à sa petite fille, turque et européenne convaincue, qui va se troubler au fur et à mesure du récit de Filiz, en se rendant compte qu'elle est elle-même d'origine arménienne…

La vieille Filiz va se remémorer sa vie, et va notamment raconter pourquoi elle n'a jamais cherché à retrouver sa famille. Elle a bien aperçu son frère Missak un jour… Elle aurait tant voulu le serrer dans ses bras, mais elle ne le pouvait pas : cela aurait pu nuire à l'avenir professionnel et identitaire de son propre fils…

Voilà comment se déroule ce nouveau récit en forme de one-shot : sur trois époques : Anahide jeune travaillant dans une ferme kurde, l'Anahide adulte et mariée, rencontrant de loin son frère Missak, et la vieille Anahide / Filiz, revenant sur son passé, histoire de partir l'esprit libéré de tous les secrets. Sur le déroulement scénaristique, à n'en pas douter, ce tome est parfaitement réussi : Franck Giroud maîtrise son récit, et c'est une habitude : on ne se retrouve nullement perdu, malgré les passages d'une époque à l'autre, souvent en flashbacks. On suit chacun des personnages, et on en apprend au passage beaucoup sur le génocide arménien, sur la colère du peuple turc lors de la reconnaissance par l'Europe du génocide de 1915.

Une fois de plus, l'histoire a lieu dans l'Histoire, pour notre plus grand plaisir. Il ne me reste qu'à parler du plan graphique confié ici à Didier Courtois : on retrouve un graphisme clair, épuré, agréable : quelque chose qui sied parfaitement au scénario, avec une reconnaissance aisée de chacun des personnages. Un très beau tome, qui n'a pas à rougir de ses prédécesseurs, également excellents…

Ecrite par Clark, le 12 Janvier 2010 à 09:01 dans la rubrique BD .
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