|
Recherche |
|
|
Coups de coeur
|
|
|
Session |
|
|
Kikekoi |
|
|
Ailleurs |
|
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
|
|
|
  |
Pandémonium - Numero 1 |
  |
|
  |
Pandémonium Edition : Pandémonium
Mars 2004, 35 pages
5,00 €
Site web : http://geocities.com/pandemoniumzine |
  |
A son titre, à le regarder, à tourner rapidement les pages de ce premier numéro du fanzine Pandémonium, on sait tout de suite que l'on va descendre profondément dans les méandres d'un labyrinthe peuplé d'âmes torturées, illuminé occasionnellement par des feux follet à la lueur orange des flammes de l'enfer. Tout commence doucement par une nouvelle de Serena Gentilhomme intitulée Trompe l'œil et illustrée par Estelle Valls de Gomis (rédactrice en chef du fanzine Le calepin jaune) où un voyageur arrive avec une valise suintant un liquide étrange dans un hôtel décoré de tableaux en trompe l'œil. Cette nouvelle est suivie d'une interview du peintre Jeannick Fur, illustrée par les tableaux de l'artiste, où elle nous parle de son travail, notamment pourquoi elle peint presque uniquement des corps féminins en noir et blanc et sans décor. Dans la nouvelle de J'aime, Essence de térébenthine, il est toujours question de peinture mais cette fois-ci empreinte de sorcellerie où le peintre va donner vie à son tableau. Une très belle histoire d'amour fusionnelle entre le peintre et son tableau. Le fanzine nous offre ensuite une rétrospective de l'œuvre du cinéaste Dario Argento passant de ses plus grands chefs d'œuvre à sa décadence. Pourtant ses fans ne l'oublient pas et attendent patiemment la sortie du prochain film qui doit le fera renaître de ses cendres ou le fera sombrer définitivement dans les ténèbres de l'oubli. Comme dans la nouvelle de Hérélys Deslandes, Chanson pour l'oubli, à l'atmosphère très sombre écrite d'une très belle façon, très poétique, sur le thème du transi que la lumière d'une lampe torche « réveille » pour quelques minutes. Une autre nouvelle très poétique sur la déchirure entre le corps et son âme torturée : Ma moelle Le libre d'une toute jeune écrivain (18 ans) Vanessa Dubal-Gagné à l'écriture très prometteuse. Le deuxième entretien de Pandémonium est consacré au photographe Shiba notamment pour son projet De hysteria Chirurgica où il met en scène des corps nus de femmes torturés pour, entre autre, dénoncer les différentes formes de répression de la sexualité féminine par l'autorité masculine et/ou médicale. Des images fortes d'électrochoc sur les parties sexuelles de la femme se voulant choquantes pour marquer profondément les esprits. Pour clôturer de manière magistrale ce premier numéro, c'est une nouvelle de Amélith Deslandes, Fantaisie urbaine, qui met en scène un artiste aux techniques particulière : il met en scène de véritables cadavres tués par lui-même mais illustrant la face mortelle des villes. Le premier numéro de Pandémonium a enfin vu le jour grâce au travail acharné de ses « parents » Amélith et Hérélys Deslandes. Un refuge pour toutes les âmes damnées du monde artistique avec de véritables talents méconnus car trop éloignés des sentiers battus des arts contemporains. Les artistes présentés dans ce fanzine ont tous plus de talents les uns que les autres et méritent vraiment d'être connus et reconnus pour leurs œuvres. Je souhaite une longue vie a ce fanzine et de nombreux petits frères à ce premier numéro.
Ecrite par , le 16 Juillet 2004 à 22:07 dans la rubrique .
|