Alibis - Numéro 9
		Alibis Edition : Les Publications de Littérature Policière Inc. Hiver 2003, 144 pages 7,95 $

Ce numéro d'Alibis nous réserve encore de bonnes nouvelles, des critiques intéressantes et pleins d'infos utiles... (pour tous ceux qui se demandent ce qu'est la revue Alibis, allez voir la chronique d' Alibis n°8 ).

Tout d'abord, il y a les nouvelles, sept au total. Leur forme un peu plus courte par rapport à celles du n°8 fait que tout est plus fluide et qu'on les lit toutes d'un seul coup. En revanche, je n'ai pas eu de coup de coeur comme la dernière fois, bien que j'en retienne tout de même deux plus particulièrement. La première c'est Le Cloune de J.P Davidts (c'est fait exprès l'orthographe... donc, n'allez pas croire que Nereide est inculte), petite nouvelle à l'ambiance glauque où j'ai trouvé une perle rare en matière d'humour noir : Il songeait avec nostalgie au temps béni où il roulait en Cadillac et n'avait pas à jouer les zouaves pour gagner de quoi manger un repas chaud. La récession touchait tout le monde. Même les tueurs à gages. Merveilleux, non ? La seconde, c'est Une dernière mise à mort de Matt Hugues, nouvelle qui lui a d'ailleurs fait gagner le prix Arthur-Ellis décerné par l'association Crime Writers of Canada. Un peu plus longue que les autres cette nouvelle est intelligemment construite pour tenir le lecteur en haleine jusqu'à la fin, avec une explication des faits dignes d'Hercule Poirot. Très agréable !

S'ensuit un compte rendu d'un symposium sur l'état du roman policier québécois. Intéressant car pas seulement fermé sur le roman québécois, certains propos s'appliquant au polar en général.

Puis, nous avons le droit à trois interviews, rien de moins ! La première est celle de Laurent Laplante, journaliste, essayiste et romancier québécois. La seconde concerne Maryse Rouy, française résident au Québec, écrivant des polars noirs à fortes doses fiction historique. Tous deux sont lauréats successifs du Prix du festival policier de Saint Pacôme pour 2002 et 2003. La dernière est celle de Claude Mesplède, éminence grise du polar français qui vient d'écrire avec quelques autres comparses Dictionnaire des littératures policières paru aux éditions Joseph K. Ces trois interviews sont une bonne surprise (vis-à-vis de linterview dans le n°8). Les propos y sont pertinents, intéressants...Bref, trois interviews de qualité.

Puis, il y a la deuxième partie du dossier sur Maigret... Et là, autant la première partie m'avait intéressée, autant la seconde m'a endormie. Le propos y est toujours aussi pertinent mais la forme de devoir de fac fatigue beaucoup et lorsqu'on n'est pas une passionnée... bah, on s'ennuie.

On finit par la production des derniers mois en ce qui concerne le polar ainsi que l'habituel Passé au crible où plusieurs romans sont plus amplement critiqués.

Conclusion, Alibis est décidément une très bonne revue qui arrive toujours à son but : nous fait lire du polar !

Pour tout renseignement, dirigez vous vers leur site .