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Sable - Numéro 1 |
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Sable Edition : Fermín Moreno González
2005, 52 pages
4,95 €
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A l'heure de l'élargissement de l'Europe Fermin Moreno Gonzalez a décidé de faire un fanzine non pas seulement espagnol, ou bêtement européen mais mondial ! En effet les auteurs présents dans ce premier numéro de viennent des quatre coins du monde (si je puis parler de coins ....). Ils sont francophones ou hispanophones mais grâce à une équipe de traducteurs ce fanzine peut être lu autant par les uns que par les autres. Commençons par un français, Jean-Pierre Planque, dont le nom ne sera pas inconnu aux lecteurs de nouvelles et de fanzines de notre pays, qui, avec son récit mi-confession mi-introspection, nous amène au plus profond d'une âme errante qui découvre sa triste réalité, son Karma. Un court texte de l'espagnol Victor Miguel Gallardo Barragan, l'appel détourné, où c'est un fait de société qu'il dénonce à travers le texte poignant, celui du harcèlement des publicités téléphoniques non désirées. Malgré son patronyme trompeur, Pierre-Luc Lafrance est Canadien, et le conte de la Légende du dernier dragon ne sera pas sans rappeler à nombre d'entre nous les mercredis après-midi chez nos grands-parents à écouter les légendes des temps anciens. Un conte d'homme pour deux petits fées qui s'ennuient et dont l'histoire de la disparition des dragons va égayer leur journée tristounettes, grâce à la manière humoristique dont est racontée la triste fin du petit dragon. Tout comme son prédécesseur, Alan W. Wolf n'est pas anglophone mais bel et bien espagnol et avec la mort a pris mon visage il nous conte à quel point il est dangereux de bafouer ses ancêtres. Car n'est-il pas pire ennemi que soi même ? L'argentin Sergio Gaut vel Hartman a choisi le déguisement, un texte au premier regard qui pourrait sembler banal mais qui, à la fin, nous fait réfléchir sur l'envahissement de nos vies par les machines. Après la noirceur d'âme des adultes, et surtout leur indifférence dans le précédent texte, un peu plus de légèreté avec Sébastien Gollut qui nous vient du pays des vaches mauves et du chocolat, j'ai nommé la Suisse. Il s'est bien aperçu qu'à huit, on ne la leur fait plus ... Il n'y a plus de merveilleux dans le regard et 'limaginaire des enfants qui ne pensent que jeux vidéos et technologie. Et quand un môme de huit ans capture une fée il ne se rend pas compte du trésor qu'il a à portée de main. De nouveau un français, Jonas Lenn, que j'ai eu le plaisir de découvrir avec son roman il y a quelques mois. Il nous revient avec un texte d'une beauté sans nom, une histoire simple, celle d'un homme qui croise le regard d'un vieil homme à travers la vitre d'une porte, une porte sur l'hiver. Un texte touchant, émouvant, qui m'a littéralement laissée muette (et c'est dire ...) Voici un conte de fée. Vous vous souvenez de cette vieille histoire de chaussure en vair, perdue pendant la fuite de sa propriétaire. Mais si rappelez-vous, il y est aussi question de gentille marraine et de citrouille ! Ouiii Cendrillon ! Elle nous revient mais s'appelle maintenant Sandra Lion et revit grâce au français Philippe Heurtel (créateur du fanzine qui vous met l'eau à la bouche, & ), qui a pris quelques libertés avec l'histoire originale pour nous donner l'enquête d'un privée qui va découvrir qui est réellement celle qu'il cherche à travers Brooklyn. Caresser une peau douce, plus douce que celle d'un bébé, une sensation des plus voluptueuse. Mais seul le flirt est autorisé dans ce jeu amoureux avec la française Ketty Steward, car il est dangereux de jouer trop longtemps avec la mort. Dois-je vous reparler de la chute de la famille Edler du français Nico Bally. Si vous suivez nos chroniques vous n'êtes pas sans savoir que ce texte fait partie de son recueil édité par le Calepin jaune en hors série l'année dernière, je vous renvoie donc à la chronique de ce dernier pour mieux connaître l'univers de Nico Bally. Nous terminons déjà par un court conte, celui de l'espagnol et créateur de Sable, Fermin Moreno Gonzalez, l'ébène et la glace, où le preux chevalier était parti chercher bien loin ce qu'il avait sous les yeux. Voici un concept des plus fructueux, mélanger les cultures de chacun, dépasser la frontière des langues grâce aux traducteurs français Pierre-Jean Brouillaud et Sophie Dabat qui ont su retranscrire merveilleusement les mots de Don Quichotte dans la langue de Molière. En revanche une image, un dessin transportent une idée de manière universelle et il ne faut pas oublier les talents des illustrateurs venant eux aussi des quatre coins du globe : Andy Roche (Portugal), Carmen Yus Lobera (Espagne), David del Fresco (Espagne), Mitch Anderson (Etats-Unis), Jonas Biorn (Danemark), Sergey Martyn (Russie), Chema Lera (Espagne), Mickaël Leprêtre (France), Mats Holmgren (Suède), Ingi Jensson (Islande), Miguel Angel Caceres (Espagne) et Jenny Dolfen (Allemagne). Ils nous montrent ce que les mots ne peuvent exprimer.
Ecrite par , le 11 Octobre 2005 à 21:10 dans la rubrique .
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